Je me suis manifesté : 164 fois sur mes : 2 ans de vie. J'exerce la fonction de : Ancien enquêteur et négociateur pour la NYPD, maintenant traqueur de déviants et je préfère : ne pas m'attarder sur des choses aussi futiles et je dois ma tête à : Shiya
(#) Sujet: Re: Mensonges et pack de bières Ven 27 Juil - 3:33
Peut-être qu’Ellie et Connor se protégeaient mutuellement. Mais pour lui, sa vie n’avait aucune valeur à côté de celle de sa propriétaire. Il risquait uniquement la destruction. Ce n’était rien à côté d’une mort définitive que pouvait avoir un humain. Analysant la situation, le brun remarquait bien que l’ambiance était très loin d’être joyeuse. Malheureusement, l’empathie n’était pas dans son programme. Dans le cas actuellement, il pouvait uniquement se contenter de suivre l’échange entre Hank et Ellie. Il ne disait rien. Portant son attention sur l’un comme sur l’autre. Plusieurs fois, il clignait les yeux tandis que sa mémoire enregistrait les informations. Ellie vint ensuite à parler de son père décédé et Connor posa son regard intense sur la brunette. Était-ce dans ses moments qu’un « ami » devrait la prendre dans ses bras et lui dire que tout allait bien aller ? Sûrement. Mais encore une fois, il n’était pas programmé pour cela. Il n’aimait pas la voir triste, mais il ne savait pas comment agir. Si Hank avait été la source du problème, Connor aurait pu le forcer à sortir de l’appartement d’Ellie tout en le menaçant de ne plus jamais s’attaquer à eux, mais ce n’était pas ça. C’était beaucoup plus profond que ça. La tristesse d’Ellie venait de celle de Hank… Tristesse causée par l’ancien Connor qui avait été détruit. Pourquoi se mettre dans un état pareil pour un déviant ? Sauf que selon les paroles de lieutenant Anderson, son Connor n’avait pas l’air méchant. Déviant et non méchant. Était-ce possible ? Selon tout ce qu’il avait examiné jusqu’à maintenant, tous les déviants s’étaient attaqués à leur propriétaire ou à des inconnus. En même temps, est-ce que la MRA allait prendre du temps pour s’occuper d’androïdes qui ne causaient pas de problèmes ? Connor venait à se demander si certains déviants n’étaient pas découverts, car ils ne faisaient rien de mal.
Le RK800 sentit le regard d’Hank se poser sur lui. Ce dernier avait changé. Il semblait… rongé par la tristesse, mais également le désespoir. Connor ne bougea pas d’un centimètre tandis que l’homme s’approcha de lui afin de le prendre dans ses bras. Incertain, l’androïde tourna la tête vers Ellie. Qu’est-ce qu’il devait faire..? Il se contenta de cligner des yeux sans bouger. Tandis que l’homme s’excusait sans arrêt. Pendant de longues secondes qui lui parurent interminable, Connor resta immobile souhaitant que Hank s’éloigne. Il n’aimait pas se sentir limité dans ses mouvements. Il aurait dû mal à agir rapidement s’il arrivait quelque chose à Ellie entre temps. Elle était à l’abris nulle part. Lentement, il finit par lever une main qu’il posa dans le haut du dos de Hank. « Ce n’est pas de votre faute. » murmura-t-il d’une voix douce. À cet instant précis, il semblait plus qu’humain, mais il faisait seulement suivre ce que son programme lui dictait. « Vous avez fait ce que vous avez pu… Ce n’est pas vous qui a appuyé sur la gâchette. Les choses auraient dû se passer différemment, mais on ne vous a laissé aucune chance. C’était hors de votre contrôle. » Des paroles rassurantes qu’il sortait naturellement alors qu’il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé. En ce moment précis, il devait berner Hank. Il savait faire ça. Mentir pour obtenir ce qu’il voulait. Il l’avait fait plusieurs fois pendant des interrogatoires ou des prises d’otage. Dans le cas présent, il devait lui mentir afin de l’aider à soulager sa conscience. Hank ne pouvait pas faire son deuil actuellement. « Je ne vous en veux pas. Contrairement aux autres, vous avez été là pour moi. » tenta-t-il en remontant sa main pour la placer derrière la tête d’Hank et le serrer davantage contre lui afin qu’il se sente mieux. Au bout de quelques secondes, il rejeta un œil incertain à Ellie. Faisait-il la bonne chose ? Il contrastait avec le Connor froid et dur qu’il avait été quelques minutes plus tôt.
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❝ Ellie Watchburry ❞
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(#) Sujet: Re: Mensonges et pack de bières Sam 28 Juil - 1:58
FT. HANK & CONNOR
Comment expliquer à quel point tout ça était particulièrement éprouvant pour toi ? Tu n'avais pas les mots, et d'ailleurs, visiblement, tu ne parvenais aucunement à t'exprimer comme il aurait fallu que tu le fasses. Tu n'avais jamais été douée pour venir en aide aux autres, du moins, pas de cette manière. Pas avec des mots. Tu ne parvenais même pas à exprimer tes sentiments à toi, inutile donc d'essayer de discuter de ceux des autres avec eux. Tu comprenais. Mais dire les bons mots, aux bons moments, ce n'était pas dans tes talents. Surtout que, tu ne le connaissais même pas ce vieux bonhomme. Une heure à peine que tu l'avais rencontré, ce n'était pas dans tes cordes de pouvoir le calmer, le rassurer. Mais tu essayes quand même, parce que tu te sens coupable. Si tu n'avais pas provoqué aussi, par simple curiosité en plus, peut-être que tu n'en serais pas là, et lui non plus. Tu regrettais maintenant de ne pas l'avoir laissé partir, tout aurait été bien plus simple.
Tu es toujours là, à tenter de réprimer tout ce que tu peux bien ressentir. Tu n'aimes pas ça. Ça pique. Les souvenirs sont douloureux, autant les siens que les tiens, visiblement. Ça t'emmerdes d'être comme ça. T'es clairement pas connue pour être une nana fragile, et pourtant, dieu seul sait à quel point tu peux l'être lorsque l'on touche à des choses qui sont réellement importantes à tes yeux. Tu soupires, comme pour évacuer un peu de ta frustration, de ta colère, de ta peine aussi. Tes yeux se reposent encore une fois sur Connor, simple spectateur au final de cet échange. Le pauvre … Quoi qu'en réalité, il ne comprends sans doute que la moitié à peine de tout ça. C'est vrai, qu'il avait parfois du mal avec la compassion. Tout ce qu'il connaissait de ce genre de chose lui avait été implanté dans la tête, pratique pour un négociateur de la Police, d'avoir plusieurs cordes à son arc. Malheureusement, dans un cas comme celui-là, ça ne servait pas à grand chose. La voix du lieutenant résonne de nouveau. Si tu tenais à Connor ? La réponse était évidente, en réalité. Tu avais tellement fait. Des choses pas toujours très nettes, d'ailleurs, tu continuais avec la MRA. Tu partais en vrille. Du moins, c'est sans doute ce que t'aurais dis ton frère s'il avait su la moitié de ce que tu avais fait, rien que pour avoir Connor avec toi, et ne pas le laisser entre les mains de la Police. C'était encore une histoire de sentiments, et d'émotions. Tout ce que tu pouvais ressentir, sans jamais savoir l'exprimer, ni même y mettre des mots. Pas même dans ta tête.
Le lieutenant traverse la pièce. Il s'approche de la fenêtre, il l'ouvre pour s'y appuyer, et sans doute pour prendre l'air. Des excuses. De la désolation, pour ton père. Tu ne fais que hausser les épaules. C'était il y a si longtemps. La douleur de la perte était toujours là, bien sûr, mais ce n'était pas un sujet sur lequel tu aimais rester trop longtemps. Et bien sûr, tu étais loin d'avoir réussi aussi facilement à détourner l'attention d'Anderson de sa culpabilité, encore moins d'avoir réussi à lui faire changer d'avis. Il continuait, inlassablement de répéter qu'il était le fautif, tandis que toi, tu avais bien compris que ça n'était absolument pas le cas. C'était humain, d'avoir envie de se sentir coupable. C'était une douleur moindre qu'on préférait ressentir, pour éviter d'affronter celle bien plus intense que pouvait provoquer la perte d'un être cher. Alors, tu ne dis rien encore une fois. Et tu le laisses à son discours, jusqu'à ce qu'il bouge à nouveau, jusqu'à ce qu'il se dirige vers Connor pour le prendre dans ses bras. De nouveau, il se confond en excuse, il pleure réellement et tu l'entends. Tu le sens. Tu fixes les deux hommes, l'androïde semble être perdu. Ne pas savoir quoi faire et honnêtement, tu ne sais pas trop toi non plus. Tu te contentes de hausser une épaule, et de reprendre la bouteille sur la table, pour en boire une gorgée brûlante, à même le goulot. Connor essaie de le rassurer … ses paroles sont touchantes, mais toi tu sais que tout ça est factice, même si ça n'en a pas l'air. Il sait ce qu'il fait. Il doit être conscient d'être le seul à pouvoir apaiser le vieux flic, avant de le laisser repartir d'ici.
Au bout de quelques secondes, tu reposes finalement la bouteille sur le comptoir pour en faire le tour. Tu rejoins Connor qui sers toujours le vieil homme contre lui et tu poses une main hésitante sur l'épaule de Hank. Il était dans un tel état … Tu t'arranges, pour glisser ta main sous le bras du policier, et très délicatement, tu l'écartes de ton androïde pour le libérer un peu de ce poids de sentiments humains qu'il ne devait pas réellement comprendre. « Venez. Asseyez vous là. » Tu le guide jusqu'à ton vieux fauteuil dans lequel tu le pousses. Tu n'allais pas le mettre à la porte. Il fallait qu'il aille mieux, d'ailleurs. En plus, il avait bu. Et ça se sentait. « Reposez vous un instant, d'accord ? Je vous amène un verre d'eau. » Tu lui souris, tendrement, avant de repartir, tirant sur la manche de l'androïde pour l'emmener avec toi, un peu plus loin dans la cuisine. Tu allumes l'eau, pour faire couler un peu de liquide et rincer un verre, et puis tu ouvres le réfrigérateur pour servir un verre d'eau fraîche. « Merci pour ce que tu as fais … j'étais un petit peu perdu je t'avoue ... » Ta voix est basse. Tu n'as pas envie que Hank entende quoi que ce soit de cet échange. Tu prends le verre dans ta main. « J'ai perdu mes moyens face à ça … j'ai … Bref. C'est rien. Je pense qu'on devrait le laisser se reposer un peu. Voir dormir, j'en sais rien. On peut pas le laisser reprendre le volant comme ça. » Des coups à se tuer en rentrant, même si vu l'état dans lequel il était, tu étais sûre que si tu lui disais, il te répondrait que ce serait tant mieux. « Tu veux bien lui donner ça … J'ai besoin d'un moment pour souffler je crois. » Tu lui offres un léger sourire. Vraiment, tu avais besoin de remettre tes idées en place, avant de revenir vers Hank. Là, tu étais juste totalement bouleversée.
(c) ANAPHORE
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❝ Hank Anderson ❞
Je me suis manifesté : 143 fois sur mes : 53 et je préfère : être seul et je dois ma tête à : Ka'
(#) Sujet: Re: Mensonges et pack de bières Mar 31 Juil - 1:33
Mensonges et pack de bières Juil. 2040, Domicile Watchburry
Ellie Watchburry & Connor
Ces mots me réconfortaient et apaisaient mes pleurs. Pleurer... voilà quelque chose qui était dit pour les faibles. Et je l'étais en ce moment même, faible. Je serre encore l'androïde dans mes bras, ne souhaitant pas le lâcher, comme s'il allait disparaitre si je rompais le contact. En un sens c'était le cas. Le Connor de mon souvenir allait s'effacer. Cette illusion allait se rompre dès que je reprendrais pied. Mais je n'en avais pas envie, pas pour le moment. C'était idiot. Je ressemblais plus à un enfant qui refusais de lâcher son doudou qu'à un adulte avec de la route sous les pieds. Je ne remarquais même pas le vouvoiement suspect de l'androïde qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Je m'accrochais comme un noyé à mon passé, à cette saloperie de passé.
Une main vint se poser sur mon épaule. Elle me tire, délicatement, m'arrachant à cette étreinte du passé. Je la regarde, les yeux rougis, l'esprit embrumé par l'alcool. Cette demoiselle, j'ai dû la blesser vu comment elle me regarde. Je suis un idiot. Elle me parle, mais les mots glissent sur moi comme tout le reste. Je veux être dans ma bulle, je veux être seul. Un enfant, j'ai le comportement d'un enfant. Je me laisse guider vers un fauteuil où je m'assois lourdement, le regard dans le vide. Les dernières larmes coulent sur mes joues. J'ai le regard perdu et je ressemble plus à un légume qu'à autre chose. Mais j'arrive tout de même à faire un léger mouvement de la tête pour voir la jeune femme s'éloigner accompagnée de l'androïde. Le son de l'eau qui coule me parvient mais par ce qu'ils semblent se dire. Je m'en fiche, je désire être seul et... dormir.
Toute cette histoire m'a fatigué et je n'ai qu'une envie, fermer les yeux. Mais la peur s'installe et me rappelle que dans le royaume des songes, ce sont de vils cauchemars qui vont animer mon sommeil. Je me mets à lutter contre Morphée qui tente de me kidnapper vers son royaume. Mon regard papillonne dans la pièce aussi dispersé que mes pensées à l'heure actuelle. Je n'arrive plus à aligner deux pensées cohérentes. Tout cela m'a horriblement fatigué. Je n'en peux plus. Doucement, la tension redescend, du moins, pour moi. Je ne sais pas ce qu'il en est pour Ellie ou même Connor. J'arrivais de mieux en mieux à penser à ce prénom. Peut-être était-ce le fait de l'avoir prit dans mes bras une dernières fois avant de définitivement le laisser partir ? Je ne sais pas. Je ne peux pas faire mon deuil aussi rapidement, ce serait trop simple et si peu amusant...
Je penche la tête en arrière et regarde le plafond délavé. Je soupire tout en essuyant le restant des larmes sur mon visage. J'ai une mine affreuse, des yeux rougis et des cernes qui tombent jusqu'au menton. Tout en moi transpirait la fatigue et pourtant je luttais pour ne pas dormir. Finalement, je finis par perdre la guerre et je laissais mes yeux se fermer, abandonnant le reste du monde pour me plonger dans celui des rêves et des songes. Ma respiration se fit plus calme, mon erratique et mes mains crispées sur les accoudoirs se détendirent. Je venais de m'endormir en si peu de temps alors que tout cela avait paru être une éternité pour moi. Quelle spectacle navrant que j'offrais là. Le vieux qui se met à pleurer son passé pour ensuite s'endormir comme si de rien n'était. Mais je ne pouvais lutter plus longtemps contre ces forces qui m'attiraient vers l'autre côté.