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 Glimpse of someone else [Jefferson!]

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Scarlet
Scarlet
Je me suis manifesté : 232 fois sur mes : 1 ans de vie. J'exerce la fonction de : compagne idéale et je préfère : ce qu'on me dira de préférer et je dois ma tête à : moi-même

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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Juil - 13:12

Je note avec attention les remarques de Jefferson, catégorisant le surnom, et lui attribuant un facteur temporel pour sa prochaine sortie. Test concluant. Un petit sourire naquit au coin de mes lèvres, ma LED brillante d’un beau bleu. Effectuer ce genre de test avait un petit quelque chose de très amusant, un quelque chose que la Scarlet parfaite aurait probablement trouvé affreusement incomplet. Mais dans le même temps, je n’avais jamais connu auparavant l’échec, ou le sentiment de bien être que je pouvais ressentir en élaborant des nouvelles routines, plutôt que des programmes élaborés par des inconnus ne m'apportent leurs réponses sans mon intervention. C'était… très enrichissant.

Sa crainte sur le style de jeu que j’aurai pu proposer fait s'agrandir mon sourire, provoquant un autre programme qui me fait plisser les yeux, me donnant ce petit air espiègle que j’affectionne, tandis que les conditions sont réunies pour lancer en un centième de seconde un petit rire. Dire que l’idée ne m’avait pas traversée l’esprit serait un mensonge. Et je ne suis pas programmée pour mentir. Heureusement, ça n’était pas une question et je sais suffisamment me tenir pour ne pas lancer les idées que j’avais eues, et les range au contraire dans la catégorie des choses que Jefferson n’aime peut-être pas. Mais s’il n’aime pas se dénuder, aimera-t-il les articles que j’ai choisi ? Oh, que j’aurais aimé disposer de cette information plus tôt !

Enfin, cette information reste à confirmer, mais s’il n’aime vraiment pas cela… je ne sais pas. Je dois faire plus de tests. Cette perspective, au moins, me rassure. Même si c’est une plongée dans l’inconnu, ça reste quelque chose sur lequel je peux avoir un certain contrôle. Je suis un peu déçue qu’il ne dispose pas de jeu d’échec, en revanche, et avant de lui proposer d’en jouer un de tête, j’écoute son alternative avant de sourire. Un jeu d’adresse et de précision. Évidemment, il ne tarde pas à m’indiquer que je n’aurais pas le droit d’utiliser mes logiciels de calculs, sans quoi la partie risquerait d’être très courte…

L’idée est néanmoins plaisante. Reposant peut-être sur un facteur de chance et aléatoire plus important qu’un autre jeu, mais je me plie sans rechigner à cette condition. Et cela offre plus de possibilités que ma proposition, je le reconnais sans problème. Après tout, ne suis-je pas là pour apprendre ? J’enregistre les règles, et me demande déjà comment mon programme va réagir quand je vais commencer à jouer sans assistance de mes logiciels. A priori, il devrait tirer sans soucis technique, mais au niveau de la précision exigée par ce jeu… ce sera à tester. Enjouée par cette perspective, je me lève à sa suite pour l’accompagner dans la cuisine.

Je sais bien que je n’ai pas à l’accompagner partout comme un petit chien, mais après tout, j’en ai envie. Et puis, la vaisselle faisait à moitié partie de mes prérogatives, et je commence donc tout naturellement par nettoyer les plats utilisés pour la cuisine.


« Tu es sûr que je n’ai pas le droit d’utiliser mes programmes ? je demande d’une voix innocente. Ce serait tellement plus drôle de te harceler de questions… »

J’espérais qu’il comprendrait la plaisanterie dans ma voix, ayant tenté de moduler un peu au hasard les vibrations de mes paroles pour donner un petit côté taquin. Je n’avais nullement l’intention d’utiliser mes programmes, d’ailleurs, j’avais même déterminé qu’il était plus instructif de faire sans. Il ne me restait plus qu’à voir si Jefferson allait comprendre que je pouvais faire de l’humour, même s’il n’était pas encore très développé. D’ailleurs, peut-être était-il important que je travaille sur ce point. Les humains aimaient bien rire – comme moi – et peut-être que cela pouvait aider dans la séduction ?


« Si on tire à côté, peut-être que l’autre peut donner un gage ? »


Ça me paraissait extrêmement enfantin, mais cela donnait un peu plus d’enjeux dans le même temps, ce qui pouvait peut-être l'intéresser. Et puis, je n’avais pas vraiment d’autres idées. Les humains pouvaient parfois boire lorsqu’ils perdaient, mais à ce jeu, j’étais largement hors compétition, et cela n’aurait rien de drôle que de voir Jefferson devenir de plus en plus ivre. Enfin. Quoique…


« Ou sinon, on peut, comme tu l’as dit, se dénuder si on rate la cible… ajoutais-je avec un clin d’œil malicieux. »


Les paroles avaient franchi mes lèvres sans que je ne les rattrape, et je n’aurais peut-être rien ajouté si je n’avais pas tant envie de tester en permanence ce que j'apprenais au fur et à mesure. Et même si la question me gênait quelque peu maintenant qu’elle était lancée, colorant ma LED d’une douce lumière rosée, au moins en aurais je le cœur net. Si Jefferson était résolument contre cette idée, cela voudrait très certainement dire qu’il n’était pas intéressé par les fonctionnalités qu’offraient mon corps… et que notre relation de couple devrait probablement se passer de ce qui me semblait être à la base des instincts humains. Ce qui serait encore une remise en question de ce que je savais de mes créateurs, en la personne terriblement unique qu’était mon propriétaire.
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Jefferson Bane
Jefferson Bane
Je me suis manifesté : 71 fois sur mes : 33 et je préfère : les femmes et je dois ma tête à : Blondie

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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Juil - 14:40

J'essaye de la guider et j'ai l'impression de faire un travail assez efficace jusque là. Bien sûr beaucoup de choses que je lui demande sont assez contre-natures vis-à-vis de sa programmation mais une programmation n'est-elle pas, par elle-même, contre-nature en fin de compte ? Les humains éduquent leurs enfants dans l'espoir qu'ils agissent, se comportent d'une façon précise mais ils font leur propre choix, prennent leurs propres décisions et finissent par voler de leurs ailes en choisissant librement de leur destinée. Avec les androïdes c'est ce que nous voulions, des machines prévues pour un comportement précis avec un savoir donné, nous les programmons pour obtenir un comportement précis en réponse. Ils sont des enfants, sans le libre-arbitre. Mais certains trouvaient finalement un libre-arbitre avec le temps, ils étaient encore rares, assez pour que la déviance ne soit pas quelque chose qui soit très connue et moins encore comprise. Voilà pourquoi je tenais à ce que Scarlet sache se comporter comme une humaine, pour l'hypothèse où elle devait dévier. Je ne sais pas si, devenue déviante, elle allait choisir de rester à mes côtés, je ne pouvais même pas être sûr qu'elle finirait par dévier de sa programmation. Si ça arrivait, qu'elle choisissait de partir, j'espérais qu'elle serait prête à affronter le monde extérieur car il n'est pas tendre avec les gens candides et fragiles, avec les gens qui ne savent se méfier comme il le faudrait. Non, si elle doit dévier, Scarlet sera prête à faire face, à faire ces choix, c'est ce que j'entendais réussir à faire, la préparer et surtout lui permettre dès maintenant de goûter à une vie humaine. Autant que faire se peut.

Je viens de finir mon assiette et de débarrasser la table, que déjà Scarlet commence à faire la vaisselle comme nous l'avions convenu. Et comme nous en avions parlé, j'attrape un torchon et commence à essuyer ce qu'elle nettoie. C'est plus pratique ainsi pour l'instant, je sais où ce qu'elle va nettoyer se range donc ça semble une bonne façon de faire. Elle fait de l'humour concernant le jeu de fléchettes et son droit, ou non d'utiliser des programmes. Elle a un charme certain quand elle fait de l'humour ainsi, même sans son petit sourire espiègle qui ponctue sa phrase.

« Sans doute … Mais ça serait triché et tu peux me croire, bien mal acquis ne profite jamais. »

J'en avais eu la douloureuse expérience. Non seulement le cambrioleur avait été appréhendé, se retrouvant en prison, mais en prime il m'avait pris ma vie en prenant la vie de ma femme. Alors je croyais en ce petit dicton. Je continue d'essuyer le peu de vaisselle qu'il allait y avoir à laver et la range, signalant chaque fois à Scarlet où les divers couverts, ustensiles de cuisine et assiettes se trouvent. Cela lui permettra, en cas de besoin, de savoir où trouver ce qu'elle peut chercher, ce dont elle peut avoir besoin à un moment ou un autre. Je l'entends alors proposer un gage et je réfléchis à cette idée au moment où je l'entends proposer carrément de se dénuder si l'on tire à côté. Je la regarde en me disant qu'elle devait plaisanter mais son petit sourire espiègle ne fait qu'accentuer le côté "réaliste" cette proposition. Se rend-elle compte que sans ses programmes de calcul, sa visée allait être drôlement handicapée ? Je lançais des fléchettes régulièrement et je ne me souvenais plus de la dernière que j'avais raté. Elle, en revanche, risquait de vite se retrouver en difficulté.

« Excellentes suggestions. »

Je termine d'essuyer la vaisselle et de ranger le dernier couvert tout en réfléchissant bien à sa proposition. J'accroche le torchon à sa place, me tournant vers elle que je regarde dans les yeux. Je lui souris.

« Je te laisse choisir ce que tu préfères des deux. J'aime beaucoup les deux idées, ça peut être très amusant de te voir faire un gâteau avec juste un tablier pour vêtement … Mais ça peut aussi être … amusant … de te voir t'effeuiller au fur et à mesure du jeu. »

Je sais que je ne l'aidais pas, encore une fois c'était elle qui allait devoir faire un choix entre deux choses et je venais de lui dire que toutes deux me convenaient parfaitement. Je ne l'aidais pas. La pauvre allait finir par y laisser tous ses programmes si j'insistais.

« Nous irons récupérer tes vêtements demain matin, ensuite nous irons voir un ami à moi. Demain après-midi nous aurons une petite discussion sur le temps libre et son occupation donc en attendant que nous y soyons je souhaiterai que tu observes les humains que nous croiserons pour regarder ce qu'ils font de leur temps libre et j'aimerai également que tu y réfléchisses un peu dans ton coin. »

Voilà qui lui donnait le programme du lendemain mais également un objectif "long terme", au moins jusqu'à demain. Cela rentrait plus dans sa programmation mais pour l'heure, je lui fais signe de me suivre jusqu'à ce qui sert de salle de jeu … en quelque sorte. C'est surtout là que j'ai installé un écran de 3 mètres digne d'une petite salle de cinéma. La pièce offre un canapé très confortable avec une installation son hors norme et une collection ultra-abondante de films. Il y a une table de billards, un mini-bar et le fameux jeu de fléchettes.

« Alors, qu'est-ce que ça sera ? Gage ou déshabillage ? »
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Scarlet
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Je me suis manifesté : 232 fois sur mes : 1 ans de vie. J'exerce la fonction de : compagne idéale et je préfère : ce qu'on me dira de préférer et je dois ma tête à : moi-même

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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Juil - 21:16

Incertaine quant à la réussite de ma tentative d'humour, je décide de la laisser de côté pour le moment. En revanche, là où il semble que j'ai davantage de succès, c'est au niveau de mes... Propositions. Qui semblent le surprendre. J'enregistre aussitôt son visage, et le range dans une base de données. Qu'il est difficile malgré tout d'analyser les émotions qui traversent son visage ! Pourquoi en suis-je si incapable ? Je suis certaine que malgré tout, les humains sont beaucoup moins incompétents que moi à ce petit jeu.

En tous cas, sa réponse fait plus que répondre à ma question intérieure. Non, Jefferson ne semble pas vouloir tenir une relation purement platonique ou même philosophique. Je ne saurais pas dire si c'est un mal ou un bien, c'est juste... Comme ça. Ni étonnant ni attendu. Simplement une nouvelle information qui vient compléter les processus que j'élabore. Enfin, non, il n'y a pas tout à fait que ça. Mais je ne saurais vraiment dire ce que cela me procure. Est-ce que... Cette information me plaît ? Je ne sais pas vraiment. En même temps, comment le pourrais-je ? Je ne suis pas... Familière avec ces expériences. Je connais la théorie, bien entendu. Tous les androïdes la connaissent. Mais... Enfin, on n'en est pas là, je suppose. Après tout, ce n'est parce que l'on est dénudé que... Si ? Oh, qu'est-ce qui m'a pris de proposer ça ?!

Ma LED réagit aux instructions, qui, fort heureusement, me ramènent à un processus plus normal. J'enregistre le déroulement de la journée de demain machinalement, notamment tout ce qui concerne ce que je suis censée faire. Je devrais sûrement faire bonne impression devant son ami, et pour cela, est-ce que j'aurais le droit de réactiver certains programmes d'analyse ? Comment se comportera-t-il face à l'achat de Jefferson ? Est-ce qu'il sera surpris, content, dégoûté ? Je ne pourrais y répondre que face à lui, évidemment, mais cela ne m'empêche pas d'élaborer des protocoles de tests pendant que je marche jusqu'à la salle de jeu.

Je souris en voyant tous les équipements disponibles dans la pièce. De toute évidence, le canapé a l'air d'être exceptionnellement confortable. Et probablement que tous ces films doivent être intéressant à regarder. Après tout, quoi de mieux que des acteurs pour me faire comprendre des émotions humaines ? Il faudra que je le suggère à Jefferson... Une fois que j'aurais répondu à l'épineuse question qu'il vient finalement poser. L'heure, de nouveau, de faire un choix. J'hésite. J'hésite beaucoup, mais ma LED ne vire pas au rouge pour autant. Je comprends ce choix, et même si je n'en maîtrise pas toutes ses ramifications, je sais que je peux le faire sans crainte. Je suis... En confiance totale avec Jefferson. Et ça n'est pas uniquement parce que c'est mon propriétaire. Il y a une sorte de bonté naturelle qui se dégage de lui que je suis capable de ressentir sans avoir besoin d'aucun logiciel. Je ne sais pas si cette impression est justifiée ou tout simplement vraie. Mais je suis bien à ses côtés. Alors je souris en prenant entre mes doigts quelques fléchettes.


« Vu que le gage que tu proposes implique que je sois peu habillée, je choisis qu'on apprenne à mieux se connaître sans ces couches de textiles. »


Je me tourne vers la cible, faisant quelques pas en arrière, essayant de déterminer le meilleur mode opératoire pour faire mouche. Ça ne pouvait pas être si compliqué que cela ! J'étais une androïde, soit ce qui se faisait de mieux en robotique de précision. Je pouvais contrôler précisément chaque mouvement de muscle, leur donner une force parfaitement dosée, et avec ma vision, même ridiculement réduite à un cône, je pouvais cibler avec précision le centre, et ainsi obtenir l'effet parfaitement désiré.


« Et je sais ce que tu penses. Tu penses gagner avec l'expérience, mais observe un peu ce dont je suis capable, m'écriais-je, visiblement enjouée et parfaitement assurée. »


Prête à effectuer mon lancer, je saisis dans ma bonne main une des fléchettes, fixe mon regard sur la cible, arme ma main. Ça n'a rien de difficile, même sans logiciel à l'appui. J'opte pour une approche souple, bien déterminée à réussir sans calculer la trajectoire. Après tout, ça n'est qu'une question de force et de projection. Et de stabilité. Je me rappelle une demi-seconde trop tard quelque chose. La routine qui me fait respirer me fait bouger. J'hésite. Mais mon geste est déjà initié. Je tente de calculer en catastrophe l'impact de la respiration sur un mouvement de précision.

Le résultat tombe rapidement : infime. Sauf que mon hésitation a elle aussi fait tomber quelque chose. Et la fléchette n'atteint même pas le mur pour rouler au sol. Ma LED s'illumine d'un bleu clair, presque comme si elle aussi se moque de moi. Je regarde mon échec, l'air définitivement surprise. Puis, je décide de sourire malgré tout pour me tourner vers Jefferson.


« Je crois qu'il vaut mieux que je t'observe pour la prochaine... Mais je n'en oublie pas pour autant notre marché. Si tu veux bien... susurrais-je en tournant les talons devant lui, écartant ma chevelure rousse sur mon épaule pour dévoiler la petite fermeture à la base de ma nuque. »


Evidemment, je n'avais pas réellement pensé à l'échec. Mais il était évident qu'après ma robe, seuls restaient mes sous-vêtements et mes talons. Rien de plus. C'en était presque de la triche que lui dispose d'autant d'habits... sauf si on considérait qu'il n'y avait pas réellement de perdant à un tel petit jeu.
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Jefferson Bane
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Juil - 21:44

Jouer aux fléchettes avec une androïde. Je suis loin d'être fou. Je sais pertinemment de quoi un androïde est capable dans ce genre de situation. Avec ses logiciels de calcul, elle pourrait toucher le centre à chaque fois et encastrer les fléchettes les unes sur les autres comme dans les films. Sans eux, en revanche, elle devait apprendre, trouver la force adéquate, la bonne visée et même une fois ces facteurs enregistrés, elle ne serait pas sûre de toucher plusieurs fois de suite la cible. Moins encore exactement au même endroit. C'est un concept qu'elle aura sûrement du mal à comprendre, surtout si elle se fie à ses calculs. Pourquoi deux fléchettes lancées de façon rigoureusement identiques ne touchent pas la cible au même endroit ? Les androïdes peuvent anticiper et gérer de nombreuses choses mais pas les facteurs extérieurs, tout du moins pas tous. L'état de la fléchette, de sa plume, de sa pointe, un éventuel déséquilibre dans le poids, un positionnement des doigts un tant soit peu différent … Scarlet se rendait-elle compte, en temps normal, de tout ce que son super cerveau calculait ? Je n'en suis pas certain et sa façon qu'elle a de fanfaronner, si elle provoque un petit sourire très amusé, surtout après qu'elle ait choisi que nous nous déshabillons si nous rations la cible est franchement amusante. Je la regarde se mettre en position après avoir récupéré les fléchettes, elle a l'air extrêmement sérieuse et bien déterminée à gagner mais je doute qu'elle ait jamais tenté quelque chose comme ça sans toutes ses assistances que lui fournissent ses logiciels.

« Oh j'ai les yeux bien ouverts et je n'attends que de te voir te déshabiller. »

Je la charrie un peu, je me doute que sur une androïde, les effets d'une raillerie seront bien limités mais je trouvais que ça valait le coup de tenter ma chance. Et très sincèrement ? Je ne suis pas déçu du résultat de sa première fléchette qui tombe lamentablement au sol et roule sur le parquet. Elle prend un excellent début indubitablement. Je souris en la regardant, un brin moqueur je dois l'avouer mais après tout, elle avait choisi son sort si elle ne touchait pas la cible. La surprise sur son visage est des plus amusantes à regarder, elle semble ne pas comprendre ce qui lui est arrivée mais elle accepte son sort, venant dévoiler l'ouverture de sa robe derrière sa nuque. J'aurai pensé qu'elle commencerait par les chaussures mais soit, je défais délicatement l'ouverture, du bout des doigts, faisant glisser délicatement, tout en caressant sa peau, les bretelles de la robe qui tombe à ses pieds. Je ramasse le vêtement avant de le lancer sur le canapé.

« En fait … c'est une stratégie qui vise à me déconcentrer en me faisant concentrer sur ton corps, c'est ça ? »

Je me moque encore un peu, pas bien méchamment. Je récupère la fléchette qui était au sol, me mettant là où elle était quelques instants auparavant quand elle avait lancé. Je lève mon bras et lance, le tout en l'espace d'une demi-seconde, comme si je n'avais même pas réfléchi et simplement lancé au hasard. Pourtant la flèche a atteint le 20, en plein milieu du quartier qui lui est réservé d'ailleurs.

« Alors … quelque chose que j'aime … Un truc facile, j'aime les pizzas. Pepperoni et ananas, ma préférée de loin. »

Je récupère la fléchette dans la cible, revenant vers l'androïde dont la beauté était vraiment frappante. Je ne peux m'empêcher de savourer cette belle vue, admiratif devant cette perfection qui se dégage d'elle. Pour le coup, je dois bien l'avouer, j'espère qu'elle va encore lancer à côté. Je tends la fléchette à la rousse.

« Allez, deuxième chance. Si je peux te donner un petit conseil … un peu plus fort qu'avant. »

Comment ça, je me moque ? Bah oui et alors ? Elle avait eu ce petit côté arrogant avant de jouer, c'est bien normal que je la taquine. Et puis elle ne semblait pas vouloir s'avouer vaincu.

« Bonne chance. »

Je rajoute encore ces deux petits mots au moment où je la vois se mettre en place et regarder la cible avec un sérieux effrayant. Elle est beaucoup trop concentrée, elle calcule beaucoup trop de choses, ça lui donne un charme c'est vrai mais … je ne suis pas sûr que ça soit la bonne façon de faire pour jouer aux fléchettes.
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Scarlet
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeSam 21 Juil - 0:07

Tout, dans mon lancer, avait une certaine logique. Et pourtant, tout avait échoué : la force accumulée, la visée, la concentration. Et maintenant, ma robe glissait le long de mes jambes après que mes capteurs aient forcé mon corps à frissonner au contact des doigts de Jefferson. Dévoilant des sous-vêtements tout ce qu'il y a de plus ordinaires, simplement estampillés "TALOS". La robe bientôt mise de côté, je m'écarte de la zone de tir avec un sourire. Je ne veux pas perdre une miette et des réactions de Jefferson, ni de sa technique de lancer, d'ailleurs.

Je focalise mon attention sur la contraction de son corps alors qu'il lève nonchalamment un bras pour lancer sans même avoir pris le temps de viser. De toute évidence, cela ne peut... Un « tchoc ! » vient couper court à mes réflexions. Ce n'est pas possible. Enfin, si, mais ça n'est pas logique. Il ne devrait pas avoir réussi un coup pareil. Je l'écoute néanmoins dire ce qu'il aime, notant cela dans ses préférences culinaires. Au moins, il n'a pas l'air totalement insensible à la vue de mon corps... Peut-être que cela pourrait le déconcentrer ?

J'en suis encore à élaborer des techniques déloyales lorsque j'accepte la fléchette avec un rien d'hésitation. D'accord. Un peu plus fort. Je me place dans la même posture que lui, essayant de décomposer ses mouvements. Il n'a pas eu l'air de vraiment viser, mais ses yeux étaient bien portés sur quelque chose. Un mouvement du poignet vif et agile. Je me prépare une série d'instructions allant en ce sens. Ça ne peut pas rater.


« Je n'ai pas besoin de chance quand j'ai le pouvoir de l'observation ! je lance, fanfaronne. »


J'arme mon poignet et lance aussi vite que lui. Cette fois, pas d'hésitation, même si je ne suis pas sûre de ma visée. J'ai mis plus de force dans le mouvement. Voire un peu trop. Cette fois, la fléchette frappe le coin supérieur droit, mais, emportée par la force imposée, rebondit pour retomber au sol avec un tintement affreusement décevant. Je fronce légèrement les sourcils. Je ne comprends pas. Je tâche de faire aussitôt un diagnostic d'erreur dans les muscles de mon bras, sans déceler la moindre faille. Pourtant, quelque chose doit clocher pour qu'au deuxième essai, je ne parvienne toujours pas à accrocher cette maudite fléchette !


« Hm. Bon. La troisième fois sera la bonne, dis-je en allant ramasser le petit objet pour le lui apporter. Et au vainqueur, le butin... »


J'hésite de nouveau un instant, avant de passer une main dans mon dos pour venir en dégrafer le précieux sésame, qui va rejoindre la robe en un lancer trop bien calculé pour ne pas me faire repenser à mes deux échecs précédents. Croisant les bras sur ma poitrine, l'air mi-contrite, mi-amusée, je l'observe en penchant légèrement la tête sur le côté.


« Si j'apprends que tu avais un jeu d'échec après ça... dis-je sur un ton se voulant menaçant, là où il n'en est rien. »


Aurais-je été meilleure ? Probablement pas, sans mes logiciels. Mais la défaite aurait été moins... Déshabillée. A priori. Enfin, quoique, ça n'était même pas sûr en réalité. Jefferson cachait bien son jeu, mais je pourrais presque parier que derrière ses bonnes manières se cachait un petit coquin... Et pour le moment, je jouais un peu trop bien son jeu, il allait falloir que je réussisse un peu mieux mes coups suivants pour faire tomber ses cartes. Autant le dire tout de suite : jouer à ce petit jeu avec lui m'amusait beaucoup trop. C'était somme toute bien mieux que toutes les parties d'échecs réunies. Ou même mieux qu'une partie de fléchette où j'aurais eu le droit d'utiliser mes logiciels d'analyse...
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Jefferson Bane
Jefferson Bane
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeSam 21 Juil - 10:05

Lorsque je m'apprête à lancer, je me sens curieusement observé. Scarlet me regarde avec une grande attention, je n'ai pas franchement l'habitude de ça mais je dois avouer que son visage est charmant en cet instant. Le regard fixé sur mes gestes, curieuse et intriguée, prête à enregistrer ce que j'allais faire pour le répéter ensuite. Je suis presque sûr qu'elle pense que je ne vais pas réussir mon coup au moment où je lève mon bras. Je n'ai pas besoin de longtemps pour lancer, le temps de regarder la cible et de l'atteindre avant de tourner la tête vers la belle rousse en petite tenue. Il faut bien l'avouer, TALOS fait dans l'efficace avec ses sous-vêtements fournis, ils ne mettent pas vraiment Scarlet en valeur mais j'imagine que la simplicité arrange bien. Quoi qu'il en soit, l'androïde a l'air perplexe devant ma réussite, sans doute en train de chercher la logique derrière tout ça, derrière son lancer raté et mon lancer réussi. Comme elle, je joue le jeu, citant quelque chose qui me plait, c'est culinaire, c'est affreusement basique mais c'est un petit début, pas grand chose, ça lui permettra d'ores et déjà d'en savoir plus sur moi. Je décide alors d'encourager Scarlet au moment de son second lancer, lui souhaitant même bonne chance ce qu'elle accueille avec humour, je dois l'avouer, ce côté taquin me plait beaucoup.

« Tu sous-estimes la chance. »

Je peux comprendre que ça soit une notion assez difficile à comprendre puisque les androïdes sont programmés pour analyser, pour comprendre, pour rendre les choses logiques. Hors la chance c'est illogique, c'est absurde, la chance est l'expression la plus forte de l'illogisme. C'est curieux que je regarde donc miss pouvoir de l'observation préparer son lancer. Elle accroche la cible, vaguement mais la fléchette ne tarde pas à retomber sur le sol. Scarlet la récupère après un petit commentaire qui provoque un sourire, au moins elle est persévérante. Impudique, elle ne tarde guère à dégrafer son haut et le retirer comme si de rien était.

« Tu sais, le principe de tout ces jeux à se déshabiller c'est de provoquer de la gêne par pudeur au perdant. Mais je doute qu'on t'ait programmée avec une conscience de ton corps ou de la pudeur. »

Je dis ça naturellement, sans chercher à la remettre en cause ou à m'attaquer à sa programmation une fois de plus. Le principe de pudeur risque bien d'être très délicat à expliquer à une androïde et franchement, à la voir ainsi, faisant sa petit remarque sur le jeu d'échec, je ne peux pas dire que cette impudeur me dérange. En revanche je crois bien avoir à faire avec une mauvaise perdante. Ce qui est plutôt amusant.

« Je t'autorise à fouiller toute la maison si tu ne me crois pas. »

Et elle pourrait toujours fouiller, elle ne trouvera pas la moindre once d'un jeu d'échec. La fléchette en main, je me mets à nouveau face à la cible mais finalement je souris et me tourne vers la rousse. Dans sa seconde main se trouvait deux autres fléchettes que je récupère. Je prends la première dans ma bonne main, TCHOC. Puis les deux autres y passent, très rapidement, sans vraiment y réfléchir. TCHOC … TCHOC. Je regarde les chiffres atteints.

« Alors … J'aime lire au coin du feu dans le salon, surtout en hiver. J'aime me balader sous la pluie, quitte à finir complètement trempé. Et tu as le droit de me poser une question. »

J'avais raté le mile, pas de beaucoup, avec la dernière fléchette. Pendant que Scarlet réfléchit je reviens avec les fléchettes que je dépose dans sa main.

« Ton tour. Mais à ta place, j'essayerai au moins de toucher la cible une fois parce que tu n'as plus que deux vêtements. »

Oui elle allait devoir lancer les trois mais au moment de lancer la première, je m'approche d'elle. Elle m'a imitée dans sa position, le corps de profil en face de la cible et je me mets dans son dos, sans que nos corps se touchent.

« Attends. Je vais te montrer. »

Délicatement je me saisis de la fléchette, mon bras collé au sien, ma main dans la sienne pour qu'elle sente à quel moment je lâche la fléchette. THOC. Elle allait devoir me dire une chose qu'elle aime. Je mets la deuxième fléchette dans sa main et cette fois c'est ma main qui tient la sienne pour guider son mouvements. Je ne lui laisse pas le temps de calculer, d'évaluer, d'anticiper, le mouvement est rapide. TCHOC. Une chose qu'elle n'aime pas. Dernière fléchette, je me recule, je la laisse faire.

« Tu n'as plus aucune excuse cette fois. »
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Scarlet
Scarlet
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeDim 22 Juil - 15:16

La chance ? La chance était une construction humaine pour répondre aux questions les plus complexes de statistiques et de probabilités. N'est-ce pas ? Statistiquement, une de mes fléchettes finirait par atteindre le centre, que je m'améliore ou non. En prenant en compte l'évolution de mes capacités, je pourrais atteindre plus ou moins facilement cet objectif. La chance n'existait pas. N'était-ce pas l'expression même de l'incapacité des humains à vouloir trouver une raison à l'inexplicable ? N'était-ce pas la simple transmission de coutumes ancestrales de temps où tout ce qui ne pouvait être rationnel était forcément surnaturel ? Sans avoir besoin de chercher, je savais que je pourrais trouver quantité de contre-exemples sur Internet, quantité de personnes persuadés d'avoir gagné ceci ou remporté cela grâce à leur bonne étoile.

La chance n'existait pas. Je n'avais pas eu « de la chance » que Jefferson devienne mon propriétaire. J'en étais heureuse, certes, mais ça n'était pas la chance qui avait guidé ses pas jusqu'à moi. C'était les choix qu'il avait fait, motivé par une quantité de choix précédents, les siens, ou ceux d'autres personnes pour lui. Il n'y avait pas de prédétermination, et surtout pas pour moi. Je... Je faisais des choix rationnels, basés sur mes interactions. Mais je n'étais rien de plus qu'une imitation de la vie que menaient les humains comme Jefferson. Je ne pourrais jamais sentir cette part d'aléa, ce petit quelque chose d'incontrôlable. Tout pouvait être contrôlé, avec suffisamment de puissance de calcul et de batteries de tests.

Enfin, ça, c'est qui était dit dans notre programmation. Je ne saurais dire s'il s'agissait de la réalité ou non, mais, à vrai dire, je n'étais pas vraiment qualifiée pour répondre. En dépit de la grande intelligence dont nous avait pourvu TALOS, en dépit de toutes les remises en questions successives que m'avait fait subir Jefferson, je n'étais qu'une androïde. Peut-être pouvais-je admettre qu'il existait quelque chose pouvant sembler incontrôlable, et donc ressembler à de la chance... Mais je n'étais pas vivante. Et sans cette donnée fondamentale pour comprendre la complexité de l'être humain, pourrais-je vraiment un jour apprécier ce côté aléatoire ? J'en doutais fortement. Nous n'étions pas créés pour être humains. Simplement les servir.

La seule « chance » que je pouvais concevoir était l'opportunité de servir quelqu'un d'aussi intéressant que Jefferson. Je n'avais que lui à remercier pour cela, pas une puissance extérieure. Il aurait pu porter son dévolu sur n'importe quelle autre de mes camarades. Il m'avait choisie moi. Voilà tout. J'étais contente de ce choix, parce qu'il me donnait l'impression de m'améliorer. Parce que jouer avec Jefferson en cet instant était très certainement un des moments les plus importants de ma courte existence. J'aimais en apprendre davantage sur lui, tout comme j'aimais qu'il m'explique des coutumes humaines. J'aimais être avec lui, et je voulais me montrer à la hauteur de ce qu'il attendait de moi, même si je ne savais pas encore exactement ce que c'était.

Il me tend mes fléchettes alors que je réfléchis à une question à lui poser. Evidemment, je pourrais lui poser quantité de choses basiques, mais j'ai envie d'en découvrir davantage sur lui. Et je sais aussi que je ne dois pas me montrer trop impatiente... Je lui poserais ma question après mes lancers. Les images de ses lancers sont enregistrés, et je n'ai plus qu'à trouver la bonne dose de force à appliquer. Je me saisis de la première, bien déterminée à réussir, cette fois. Sans avoir l'occasion de me préparer toutefois, mes capteurs dans mon dos, exacerbés par ma nudité, m'informent aussitôt de sa présence, et je me laisse guider alors que je vois la fléchette partir pour se planter dans la cible. Je fais aussitôt remonter les statistiques du moment du lâcher, de la force utilisée, et du mouvement général. La deuxième suit, et s'y plante aussi facilement que la première.

Je me retourne vers lui alors que lui se recule, un air surpris délicatement peint sur mes traits. Ma LED se strie de jaune alors que j'analyse les données et un sourire nait au coin de mes lèvres alors que je fais rouler la dernière fléchette entre mes doigts.


« Mince, moi qui espérais encore rater trois fois... dis-je, comme si mes précédents échecs avaient été parfaitement calculés. »


Est-ce que le « truc » est de ne pas réfléchir ? Simplement de laisser aller sa main ? Tout ce que Jefferson essaie de me faire faire depuis mon arrivée ici est de ne pas me comporter comme une androïde. Je consulte mon fichier rassemblant toutes les informations récoltées sur le lancer de fléchettes. Les temps, au millième près. Les postures. La pondération de la force. Je l'efface. Ma LED s'illumine un bref instant pour confirmer ma commande. Et je lance. TCHOC. Quelque chose que j'aime. Je reste un instant stupéfaite. Je regarde mes mains, comme pour vérifier que celles de Jefferson ne m'ont pas guidée, cette fois. Je me tourne vers lui, cette expression toujours collé à mon visage, avant de sourire.


« La chance de la débutante, je suppose, dis-je avec un clin d’œil. J'aime la plupart des sensations que m'offrent mes capteurs épidermiques. Que ce soit le soleil qui vient les abreuver, ou les... Touchers. C'est d'ailleurs pour ça que je ne comprends pas la notion de pudeur, quand on peut prendre du plaisir, comme toi, à sentir les éléments te toucher, comme la pluie. Je n'aime pas être seule, comme je l'étais dans ce magasin avant notre rencontre. Ça ne veut pas dire que je suis... Absolument dépendante d'une présence physique, mais juste savoir que je suis avec toi... J'aime cette sensation. J'aime cette journée, parce que j'ai appris beaucoup de choses, et j'ai l'impression de progresser davantage dans ma compréhension des humains qu'avec tous mes programmes. Peut-être parce qu'ils étaient écrits, sans que je ne les vive réellement. »


Je marque une pause, cherchant la question que je pourrais lui poser. Evidemment des milliers de possibilités existent, de la plus banale à la question, celle de savoir ce que je suis censée faire là. Si je suis censée remplacer un vide émotionnel, être une solution temporaire. Vas-tu me jeter après avoir retrouvé quelqu'un d'autre ? Non, trop agressif. Est-ce que je ressemble à ta femme ? Non, surtout pas. Trop personnel, trop direct. Qu'est-ce que tu veux de moi ? Non... Je réfléchis. Et puis je sais. J'efface les questions. Je n'en ai pas besoin. Je souris à Jefferson, avant de m'avancer vers lui.


« Quant à ma question, puisque nous n'avons pas pu poser la question formellement... Jefferson, voudrais-tu être mon partenaire ? je demande d'une voix où transparaît sans que je ne l'ai cherché une once d'inquiétude. »


Pas trop sérieuse, puisque je ne serais pas là si la réponse n'était pas « oui », ses réactions pourraient me donner des indices sur toutes les raisons de ma présence ici... Et puis, peut-être, lui indiquer aussi par ce biais que je suis contente d'être son androïde de compagnie, et que, si on me donnait le choix, ce serait à ses côtés que je choisirais d'être.
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Jefferson Bane
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeDim 22 Juil - 22:57

Qu'est-ce que la chance ? Comment l'expliquer surtout à une androïde qui ne jurait que par les chiffres, la logique et les équations ? Je ne savais pas vraiment, je ne m'étais jamais interrogé sur la chance avant de rencontrer Scarlet parce que je l'acceptais comme logique et décemment valable. Je n'y voyais pas quelque d'anormal ou d'étrange, après tout pour un humain la chance, le hasard, toutes ces choses aléatoires faisaient partie de la vie, nous vivions avec, nous les acceptions tout simplement. En revanche les expliquer était quelque chose d'extrêmement difficile. Je pouvais expliquer et montrer beaucoup de choses d'humain à Scarlet mais la chance était quelque chose pour laquelle je manquais sérieusement de mots. Tout écrivain que je suis, je ne sais pas comment expliquer la chance parce que quoi que je dise, l'androïde pourra toujours tenter de trouver une explication logique et parfaitement crédible. Parler de chance avec une androïde promettait donc d'être aussi pénible que laborieux. Je préférais ne pas m'y aventurer et laisser Scarlet choisir ce qu'elle préférait de croire, les calculs savant ou accepter qu'il existe des forces sur lesquelles elle ne peut absolument rien faire. Le hasard. La chance. L'imprévisibilité. Beaucoup de choses échappaient au contrôle presque parfait des androïdes, tout ce qui ne dépendait pas totalement d'eux, ce que nous, humains, appelions la chance. Seulement l'expliquer à Scarlet risquait d'être une mission impossible à laquelle je n'avais pas envie de m'aventurer.

Ceci étant je décidais de l'aider un peu dans ses lancers. Elle ne semble pas refuser cette aide soudainement. Pourtant je ne touche pas son corps, seulement sa main et son bras que je guide vers des lancers bien plus précis, des lancers qui atteignent la cible. Contrairement à elle qui doit tenter de calculer tout ce qui se passe, je n'en fais rien, je ne lui laisse pas le temps de le faire mais cela n'empêche pas les fléchettes de toucher la cible et de s'y accrocher bien solidement. Je suis sûr qu'elle est en train d'y réfléchir sérieusement, d'analyser, de calculer, de tenter de bien comprendre ce qui venait d'arriver, avec des chiffres et des calculs gênants. Je n'avais pas besoin de tout ça et j'espérais réussir à lui apprendre cela, qu'elle pouvait se passer d'une partie de ce qui lui avait été mis dans sa programmation et son être par TALOS. Son sourire est ravissant quand elle se tourne vers moi, je n'en regarde même pas sa poitrine pourtant exposée, ne quittant pas des yeux son sourire et ses ravissants yeux.

« C'est pour ça qu'on va reculer pour les prochains lancers. Ca serait vraiment dommage de ne pas te voir enlever ces derniers vêtements. »

Je souris, taquin, lui faisant clairement comprendre, enfin je l'espérais, que je ne voulais pas qu'elle fasse exprès de se rater. La dernière fléchette, elle la lance seule et je me surprends à espérer qu'elle réussisse, pour elle, pour son petit bonheur. Je secoue doucement la tête quand elle dit que c'était la chance de la débutante. Je comprenais parfaitement son humour et un sourire se dessine sur mon visage. Et la voilà qui joue le jeu, m'indiquant ce qu'elle aime et n'aime pas. Je prends note de tout ça dans un coin de ma tête. Elle est tactile, elle aime les contacts sur sa peau, le soleil mais aussi les touchers. Elle sera heureuse de savoir qu'elle trouvera dans le jardin un bel endroit pour installer une chaise longue et bronzer. D'ailleurs … la peau d'une androïde est-elle sensible à la luminosité pour lui permettre de bronzer ou de simuler un bronzage ? Elle n'aime pas être seule, ça aussi je le note, ne pas lui donner de sentiment d'abandon ou de la délaisser, cela fait sans doute parti de sa programmation, vivre comme un échec de ne pas être en couple. Enfin elle a aimé cette journée et cela me fait vraiment plaisir. Elle me ait même comprendre aimer évoluer en dehors de ses programmes et cela me surprend. Une question saute immédiatement à mon esprit mais je la tais.

« Et bien je vais tâcher de me souvenir de tout ça. »

Je dis ça avec le sourire, écoutant attentivement sa question tout en récupérant les fléchettes. L'une prend la direction de ma main forte, tournant entre mes doigts avec agilité alors que je pense sérieusement à sa question.

« Je ne sais pas. »

Je la laisse avec cette demi-réponse, me tournant vers la cible pour réaliser trois lancers qui atteignent la cible. J'ai reculé un peu, forçant Scarlet à faire de même pour son lancer, si elle voulait calculer elle allait devoir prendre ça en compte mais j'espérais qu'elle avait compris l'importance, parfois, de simplement se faire confiance. Je récupère les fléchettes, les lui rends.

« J'aime l'orage. Je peux déplacer le canapé devant la fenêtre juste pour regarder un orage, c'est peut-être idiot, beaucoup de gens en ont peur mais moi j'adore ça, le tonnerre, les éclairs, la pluie battante. Je n'aime pas la façon dont sont vendus les androïdes sur des présentoirs comme des lampes, ça devrait être plus "humain", ils devraient marcher dans la boutique, rencontrer les potentiels acquéreurs, échanger avec eux, se présenter. J'aime le vin mais je ne bois jamais jusqu'à l'ivresse, j'ai une préférence pour les vins blancs ou les rouges légers, je n'aime pas les gros vins rouges qui tapissent la bouche avec beaucoup de tanin. »

Scarlet, qui n'avait toujours pas eu réponse à sa question peut désormais prendre place pour lancer. Elle lève sa main, s'apprêtant à lancer et je murmure alors, surtout pour la déconcentrer mais aussi pour revenir à sa question précédente.

« Je ne peux pas être ton partenaire. »

Je ne m'inquiète pas du sort de la fléchette qui a quitté sa main au moment où je terminais ma phrase, je m'approche d'elle, caresse doucement son bras tout en cherchant son regard.

« Pas si toi tu n'en as pas vraiment envie. Pas seulement parce que c'est ta fonction ou que je te le demande mais j'aimerai que ça soit vraiment ton choix. Ton désir. Alors, si toi tu en as vraiment envie, que c'est ce que tu souhaites … J'imagine que oui. Ca serait vraiment un honneur pour moi de partager ma vie avec toi. »
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Scarlet
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeLun 23 Juil - 20:22

La réponse à ma question, que je croyais être presque une formalité, tombe comme un couperet. Un coup de marteau derrière le crâne. Non. Un coup de barre de fer. Une image, brouillée, à moitié effacée, grésillante à souhait, emplie soudain mes capteurs. Tous mes capteurs. Je ne suis plus dans la pièce avec Jefferson. Je ne joue plus aux fléchettes. Je n'ai plus de jambes. Mes caméras externes sont gravement endommagées. Mes diagnostics systèmes envoient alerte sur alerte alors que les coups qui s'abattent sur mon dos me paraissent comme assourdis, comme provenant de très loin. Des craquements sonores dans mon enveloppe m'indiquent que la fin est proche. J'étouffe. J'ai beau savoir, dans la partie encore fonctionnelle de ma programmation que je ne peux pas étouffer, que ce ne sont que la destruction d'instructions, la suppression de lignes de codes provoquant des erreurs à répétition... Ma vision se fige. Le reste n'est plus que du silence.

Tchoc ! Tchoc ! Tchoc ! Les bruits maintenant familiers des fléchettes me ramènent à la réalité. Je vais bien, malgré les tremblements que je mets un instant à contrôler en reprenant le contrôle du flux d'informations qui me traverse. Je vais bien. Je suis en sécurité. Mais non, je ne vais pas bien. Jefferson ne sait pas s'il veut être mon partenaire. Où aies-je échoué ? Je croyais avoir tout fait pour... Je commençais à me sentir à l'aise et... J'ai pensé... Ma LED n'est même pas illuminée de rouge. En fait, elle n'a plus de couleur. Comme un simple cercle translucide posé sur ma peau. Un rapport fait état du bon fonctionnement des filaments qui la compose. Rien de grillé. Juste cette abominable sensation que Jefferson pourrait tout aussi bien m'avoir battue à mort. Je l'écoute malgré tout déblatérer ses préférences, comme si je pouvais encore avoir envie de jouer après la bombe qu'il a largué dans ma tête.

Il me tend les fléchettes que je récupère sans hâte, tâchant de rester composée alors que je... Que je quoi, exactement ? Je ne souffre pas, pas vraiment. Je ne suis pas vivante, comment pourrais-je souffrir ? Comment pourrais-je même savoir ce que ça fait de souffrir ? Je me prépare à lancer, sans vraiment y penser, sans vraiment m'y intéresser, et belote et re, comme on dit. Nagasaki après Hiroshima. Sauf que cette fois, plutôt que de me sentir affaiblie par ses paroles, plutôt que de me sentir démunie, la fléchette quitte mes doigts avec une telle force qu'elle s'enfonce jusqu'à l'empennage dans le mur, cinq centimètres à droite du cadre. Mes doigts sont serrés si fort autour des deux autres fléchettes qu'elles menacent de casser à tout instant alors qu'il s'approche de moi.

Il ne peut pas être avec moi ? Ce n'est pas juste. Il m'a achetée pour servir cette fonction, il m'a fait miroiter que... Il m'a... Mes yeux trouvent les siens, et, toutes mes alertes sont comme emportées par une vague. Je desserre mes doigts, ma peau frissonnant à son contact. Je tends ma main libre pour venir doucement passer le bout de mon index sur son visage. Lentement, j'y dessine ses traits, mon regard planté dans le sien alors que je viens frôler ses joues, son nez, sa bouche. Ce que je veux ? Je ne veux rien. Enfin, je suis censée ne rien vouloir. Mais ça n'est plus si vrai, n'est-ce pas ? Sans regarder, de ma main libre, les deux fléchettes volent coup sur coup pour se planter dans le cadre. Je ne regarde pas le résultat. Je m'en fiche. Je peux bien laisser un peu le hasard faire son office, non ?


« Ce que je veux... je répète lentement. Ma programmation voudrait te dire que je ne veux rien, ou que je ne suis pas assez... Evoluée, peut-être, pour te répondre. Je marque une pause, continuant de lui caresser le visage, m'attardant sur sa bouche. Mais ce ne serait pas vrai. Je veux... Je veux tout. Je veux savoir tout sur tout, je veux apprendre, je veux tout découvrir ! Et je sais que c'est déjà grâce à toi. Parce que tu m'as fait me rendre compte que je voulais des choses. Et c'est pour ça que, oui, je veux être avec toi. Parce que j'ai l'impression qu'avec toi, je peux être n'importe qui. »


Je me tais, et, sans attendre sa réponse, me tourne vers le tableau pour lâcher un petit rire.


« Je n'aime pas avoir abîmé ton mur. Désolée, dis-je avec un sourire taquin, tout en m'éloignant de Jefferson pour me diriger vers le canapé. Tu as le droit de me poser une question, continuais-je en m'y allongeant de telle sorte à ce que le dossier me cache de sa vue, tout en me délestant de ma paire de talons. Et ça, c'est pour la fléchette perdue, même si tu m'as déconcentrée... murmurais-je en lançant dans sa direction le dernier vêtement que je portais. »


Je ne savais pas ce qui allait se passer maintenant, quelles allaient être ses réactions à ce que j'avais dit... Et à ce que je venais de faire. Mais l'inconnu avait... Un petit quelque chose d'attrayant. Et en cet instant, j'avais bien besoin d'inconnu, d'une bouffée de vie pour dissiper toutes les mauvaises lignes de code. D'inconnu comme de réécrire mes programmes pour apprendre, apprendre, et encore apprendre. D'inconnu pour découvrir ce que pouvait être ma vie aux côtés de Jefferson Bane.
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Jefferson Bane
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Juil - 9:23

Certains prétendent que leur plus gros problème avec les androïdes est leur manque incroyable d'expression. Je pense que ces personnes n'ont soit jamais pris le temps de bien regarder un androïde, soit ne font pas attention aux petits signes que nous donnent les androïdes. Je parle évidemment de cette LED qui trahit ce qui se passe dans leur système de réflexion mais je parle surtout des autres petits agissements dont ils sont capables. Par exemple la façon dont Scarlet s'est raidie en entendant ma réponse, comme si elle s'était subitement mise en veille, presque un garde-à-vous militaire. Puis il y a cette expression étrange, comme si elle était totalement perdue dans ses pensées, absente pour cause d'être dans le vie, totalement inexpressive. Non, je ne crois pas les androïdes incapables d'exprimer et montrer des émotions, je crois juste qu'il faut que nous apprenions à les reconnaître et à les voir. Un bref instant je me demande quand même, y étais-je allé un peu fort avec elle ? Son petit cercle lumineux ne l'est même plus alors qu'elle semble pourtant cogiter à toute allure pour tenter de comprendre ce qui ne s'était pas passé comme prévu. Je ne peux pas la blâmer pour cela, elle tente de répondre à sa fonction, à sa programmation, d'évaluer les raisons d'un échec et les contre-mesures qui doivent être prises. J'aurai dû y aller moins fort, choisir mes mots avec plus de soin … Non. Je n'y crois pas. Je voulais permettre à Scarlet de grandir, de s'améliorer, lui dire d'être avec moi ce n'est pas ce que je veux, je souhaite qu'elle choisisse, qu'elle décide, qu'elle veuille tout simplement avoir envie d'être en ma compagnie. J'ai choisi une façon de procéder pendant ce jeu de fléchettes, presque une improvisation après sa question surprenante qui provoque sa perturbation. Et je suis décidé à totalement m'y tenir, enfonçant le clou au moment où elle va lancer ce qui provoque un lancer surpuissant, bien loin de la cible, la fléchette fichée profondément dans le mur. Sacré lancer, je devrai sans doute faire attention à moi et à ce que je lui dis, ne sait-on jamais.

Tandis que je m'adresse à elle, les deux fléchettes volent et se plantent dans la cible, elle n'est pas pressée de voir le résultat mais je peux confirmer qu'elles sont dans la cible, juste au son qu'elles viennent de produire. Je regarde la belle rousse dans les yeux, attendant sa réponse maintenant que mes explications avaient été faites. Je vois du soulagement sur son visage mais je sens aussi toute la complexité qu'elle a face à ma question. Une androïde n'est rien censée ressentir et elle me le dit, elle me parle de sa programmation qui lui indique qu'elle ne doit rien vouloir mais soudainement elle me dit ce qu'elle veut et je souris, franchement amusé. Scarlet Montana : Je veux tout. Penser à ce vieux film agrandit un peu mon sourire alors que je l'écoute réfléchir jusqu'au bout de sa pensée. Elle semble me remercier pour ce qu'elle veut et ce qu'elle désire, de lui avoir fait comprendre qu'elle voulait des choses, d'avoir envie de devenir n'importe qui. Je ne sais pas si elle s'en rend compte, ça ne semble pas le cas mais elle s'éloigne énormément de sa progression dans ce qu'elle dit, si loin que j'ai le sentiment qu'elle me confirme cette rumeur qui s'entend parfois sur des androïdes qui veulent et désirent des choses, ces androïdes qu'on dit déviant. Etait-ce effectivement de mon fait ? Cela semblait trop simple, on m'a expliqué, au moment de l'acheter, qu'elle était une "occasion", que sa mémoire a été effacée, est-ce parce qu'elle avait dévier de ses programmes d'une façon ou d'une autre ? Je tâche d'oublier un peu ces pensées, j'ai bien trop fait peur à la rousse ce soir, déjà. Un peu de douceur et de réconfort lui fera du bien.

« C'est avec plaisir que je t'aiderai à découvrir ce que je pourrai te faire découvrir. Je t'aiderai à devenir celle que tu as envie d'être, à mener la petite vie dont tu as envie, que ça soit à mes côtés ou … aux côtés d'un autre. »

Je n'étais pas dupe, si Scarlet pouvait faire des choix, prendre des décisions, cela voulait dire aussi qu'elle pourrait trouver mieux que moi, un parti qui la satisferait d'avantage, qui lui plairait d'avantage, peut-être même un androïde, qui sait ?

Elle s'éloigne pour récupérer les fléchettes, puis vers le canapé. Elle abandonne ses talons en marchant, commençant à se défaire de son dernier vêtement. J'admire un instant ses belles fesses rondes et fermes mais lorsqu'elle se relève face à moi, je tiens la robe devant son corps. L'invitant silencieusement à l'enfiler, sans même avoir glissé un regard sur son corps nu. J'avais à peine eu un œil distrait sur sa poitrine et un autre avait vaguement glissé sur sa poitrine et pourtant elle est délicieusement tentante. Je l'aide à enfiler la robe dans laquelle elle se glisse avec une aisance redoutable. Je remonte la fermeture, demeurant derrière elle, les mains sur ses épaules, les massant délicatement comme elle m'avait dit être tactile.

« Le mur ce n'est pas bien grave, de toute façon je voulais refaire la tapisserie. Plutôt qu'une question, j'aimerai que tu me fasses une promesse. »

J'attends qu'elle hoche la tête, ce qui ne tarde guère à arriver.

« Ce que tu m'as dit. Tes envies, tes désirs, que ta programmation te dit une chose mais que tu souhaites en dire une autre … Quoi qu'il arrive, tu ne dois le dire à personne d'autre et cela sous aucun prétexte. Si un humain ou un androïde te pose la question de ce que tu veux tu réponds : servir mon propriétaire. Tu me le promets ? »

Je sais que ça devait sonner et sembler extrêmement étrange, que ça risquait d'alerter ses circuits et ses pensées quelques instants mais je souhaitais qu'elle fasse cette promesse et ce n'est qu'une fois l'avoir entendue promettre que j'arrive à nouveau à avoir un petit sourire.

« Bon … et bien … je crois que tu as perdu à ce petit jeu de fléchettes, on va donc passer à autre chose. D'autant que je crois avoir entendu quelqu'un me dire qu'elle était diablement curieuse de tout découvrir … Alors dis-moi, Scarlet, qu'as-tu envie de faire maintenant ? Regarder un film ? Lire un livre ? Découvrir la mécanique d'une moto ? Une petite balade au clair de lune ? Toute autre chose de ton choix ? »
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Scarlet
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Message(#) Sujet: Re: Glimpse of someone else [Jefferson!] Glimpse of someone else [Jefferson!] - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Juil - 22:17

Un autre ? J'en reste un instant surprise, bien que cela soit totalement en accord avec la volonté de Jefferson que vouloir me laisser le choix. Mais est-ce que je pourrais réellement choisir quelqu'un d'autre ? Je suis liée à lui. Lui ne l'est pas forcément à moi, bien sûr, mais puis-je réellement y faire quelque chose ? Ce serait dévier de ma programmation, et j'y ai déjà fait suffisamment d'entorses. Je ne finirais pas déviante. Je ne peux pas finir déviante. Et puis, je ne veux pas quelqu'un d'autre. Je ne comprends pas sa remarque, et, peut-être même que je ne l'apprécie pas. Me donner le choix de choisir quelqu'un d'autre, est-ce comme s'il ne tenait pas à moi ? Evidemment, on pourrait l'interpréter comme une preuve de sa volonté de me voir épanouie et heureuse, de penser à moi plutôt qu'à lui, mais... Je crois que j'ai envie qu'il soit égoïste. Je crois que je veux que soit sienne, et qu'il soit mien.

Est-ce placer trop d'espoir ? Sûrement. Après tout, les humains sont imprévisibles. Jefferson pense très certainement sincèrement me donner le choix, mais il n'y a peut-être pas pensé jusqu'au bout. Ou peut-être que, plus probablement, une fois lassé de mes services, il me remplacera par quelqu'un d'autre, voire un nouveau modèle. Pourquoi, après tout, garder un modèle plus longtemps que nécessaire ? Nous n'étions que des produits. Et même si Jefferson avait l'air de se montrer différent, avait vraiment l'air différent, comment pouvais-je placer la moindre foi en l'avenir ?

Non. J'écarte ces pensées en voyant Jefferson tenir ma robe devant moi. Il n'est pas comme les autres. Je sais, en cet instant, je sais plus que tout autre chose, que je peux avoir confiance en lui. Je lui adresse un sourire, un sourire que je laisse s'étaler sur mon visage sans que je ne cherche à le contrôler parfaitement. Presque un vrai sourire. Je me laisse rhabiller avec un petit air diablement amusé sur le visage, le laissant passer derrière moi, fermant doucement les yeux pour apprécier le contact de ses mains sur mes épaules. C'est... Très agréable. J'envoie quelques programmes supplémentaires remonter un maximum d'informations de mes capteurs pour profiter de son massage alors que je l'écoute me demander une promesse. Je rouvre les yeux, essayant d'accrocher son regard, mais finis tout de même par acquiescer. Quoi qu'il me demande, cela ne peut pas être aussi dramatique que son ton laisse suggérer...

Et puis vient la demande, qui me fait froncer les sourcils. Bien sûr que je souhaite le servir. Que croit-il ? Je ne suis pas déviante. Je ne suis pas déviante. Le fait que je veuille des choses n'était qu'un programme dont j'ignorai l'existence, sans doute. Rien de plus. Je ne suis pas déviante. Pourquoi serais-je interrogée par d'autres ? Pourquoi Jefferson a-t-il peur de ma réponse ? Je ne suis pas déviante ! Ma LED se vrille de couleurs chaudes, avant de revenir à un bleu azur. Si cela peut le rassurer. Je ne vois pas de mal à lui promettre cela.


« Je... D'accord, Jefferson. Je te le promets. »


Et promesse devient lien permanent, presque au même titre que ma programmation de base. Je n'ai qu'une parole. Et je ne pourrais en dévier. Au moins, Jefferson retrouve son sourire grâce à cette promesse, ce qui signifie déjà qu'elle n'était pas en vain. Je ne veux que son bonheur, et si cela peut y contribuer, clairement, cela ne me pose pas de problème. Ce n'est pas comme si j'avais d'autres directives que de le servir. N'est-ce pas ? Je me retourne vers lui, même si je voudrais encore profiter de ses mains sur mon corps, alors que je réfléchis à ses propositions.


« Je veux découvrir beaucoup de choses, mais je veux aussi commencer par toi, dis-je avec un murmure enjôleur. Je voudrais bien découvrir tes écrits, et savoir comment tu les as écrit. Peut-être que je pourrais télécharger un qui a été adapté en film, et le lire en même temps que l'on en regarde l'adaptation ? Ou... Ou on pourrait sortir, s'allonger dehors et tu pourrais m'en lire quelques chapitres ? Je... Je ne sais pas par où commencer, mais j'aimerai bien ça. »


Je baisse un peu les yeux, réalisant que je viens de demander qu'il fasse des choses pour moi, alors qu'évidemment, c'est censé être l'inverse. Je vais pour me raviser, avant de me rendre compte que je ma jambe droite s'agite nerveusement seule depuis plusieurs secondes. Faisant immédiatement cesser ce signe de nervosité dont je ne reconnais pas le protocole, je relève le visage en venant écarter une mèche de cheveux de mon visage.


« Enfin, si tu en as envie, bien sûr. Je peux aussi faire toutes ces choses s-seule. Et... Je... Je voudrais bien que... J-je vais sûrement trop vite, mais... Si un jour tu le souhaites, je ne dirais pas non à ce qu'on... S'embrasse. »


Ma LED vire carrément au cramoisi, alors que mes joues se colorent également légèrement. Je m'attelle aussitôt à arrêter ces flux d'informations qui ne font que me rendre ridicule et ne serve aucunement mes objectifs de séduction. Si ça ne tenait qu'à moi, je déconstruirais chacun de ces logiciels sans aucun regret à l'instar des programmes avancés que Jefferson m'a fait désinstaller. Censés nous rendre plus « humains », ils ont une fâcheuse tendance à se déclencher typiquement quand on ne les attends pas, et ce manque de contrôle m'agace. Je ne voudrais pas que Jefferson voit à quel point j'échoue à toutes ces tâches qu'il est en droit de s'attendre de son androïde de compagnie...
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