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 One Hundred Reasons [ft. Isaiah]

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Grace Kearsen
Grace Kearsen
Je me suis manifesté : 45 fois sur mes : 22 ans et je préfère : les messieurs et je dois ma tête à : Tiababylo

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Message(#) Sujet: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeDim 22 Juil - 13:51

❝I can’t tell you why I did that...❞One Hundred Reasons
Le bruit de l’ascenseur, les portes qui coulissent dans un râle mécanique et voilà que je m’affaisse en souriant d’un air amusé.

« Drôle de soirée. » dis-je avant de remarquer le silence glaçant que laisse s’installer Isaiah.

J’avale ma salive en songeant à comment il a pu vivre ça. Je sais pertinemment que je l’ai profondément déçue et déjà mon palpitant s’agite au vu de la conversation qui va suivre. Comment vais-je pouvoir lui expliquer ? Je ne peux pas lui signifier que c’est parce que l’envie de voir son visage me taraude depuis des moments. Il faut croire que je commence à réellement perdre la notion de différence entre humains et androïdes depuis peu, en partie a cause de mes sentiments, mais cela ne me dérange pas, ne me déplaît pas. J’ai envie de le voir pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il fait pour moi et rien qu’à cette idée je me sens déjà triste. N’est ce pas impossible ? Souhaiterais-je qu’il devienne déviant comme Heath ? Oui. Bien sûr que oui.
Mon esprit se tordant dans plusieurs réflexions, mon corps se crispe nerveusement. J’ai peur d’ouvrir la bouche, de laisser les mots traduire une partie de ce que je ressens mais il le faudra bien un jour. L’inspiration est douloureuse. Je ferme les yeux pour me tourner vers ce bleu qui m’appelle, il peut si facilement virer au jaune puis au rouge que mon coeur pourrait crever ma cage thoracique.

 « Isa... » osais-je d’une voix étouffée.

J’étais tellement meurtrie. Sa perte m’aurait été fatale pourtant je n’avais pensé qu’à moi. Moi. Je loupe une respiration en m’étouffant presque, j’ai les larmes aux bords des yeux tant cet égoïsme venant de ma part m'écoeure. Spinel se dépêche de filer pour nous laisser seul, il semble qu’il rejoint son panier mais je ne peux en être certaine puisque seul le bruit me guide.

« Isa, je suis… je suis désolé. Sincèrement désolé. Cela n’arrivera plus je te promets ! J-je. N’en parle pas, d’accord ? Jamais ! Cela n’a jamais eu lieu…. Si papa l’apprend. »

Je déglutis en poursuivant mon discours en moi-même.
« Si papa l’apprend il t’éloignerait. Il te renverrait à Talos et je ne peux pas l’accepter ! Tu es ma joie, celui sur qui je peux compter et qui me fait vivre. »
Néanmoins je me tais. Tout ça, il ne doit pas l’entendre.
J’avance une main dans sa direction puis la dépose sur sa cuisse. Mes yeux tentent tant bien que mal de fixer ce bleu céruléen dont je ne me suis jamais lassée en un ans. On m’a souvent dit que les androïdes n’étaient que de simples machines, bêtes, programmés et inutiles. Moi, à travers cette simple touche de couleur que je vois dès mon réveil mais également juste avant de sombrer dans Morphée, je le vois lui.

 « Isaiah... »

Son prénom n’est qu’un souffle. Presque une respiration. Je le dis si rarement, utilisant l’abréviation la plus part du temps, que c’est comme si c’etait nouveau.
Maintenant j’attends la sentence, enfin, la réaction de sa part. Cela sera dur je peux presque le sentir.

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Isaiah
Isaiah
Je me suis manifesté : 24 fois sur mes : 10. ans de vie. J'exerce la fonction de : Assistant de vie, avec des compétences médicales et de close-combat et je préfère : les hommes et les femmes et je dois ma tête à : schizophrenic.

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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeDim 22 Juil - 15:12

One Hundred Reasons
Grace Kearsen
Tu regardes l’ascenseur se fermer, la jeune femme disparaissant comme un souvenir fondu dans le sable. Les réminiscences d’une soirée bien trop peu ordinaire et dans ton fort intérieur, tu cherches la voix de Richard t’aiguillant vers la meilleure réaction, vers la meilleure approche mais tu ne la trouves pas. Là encore, tu es perdue dans une déviance que tu ne comprends pas, perdu dans des sentiments, dans tes pensées que tu catégories comme des virus. Tu ne voulais pas être déviant, et tu ne sais pas si tu as envie de le rester. Tu ne veux pas être détruit mais pour toi, vivre comme ça c’est quelque chose de difficile. Avoir son opinion, avoir des idées, des sentiments, des émotions autres que celles programmées, c’est quelque chose que tu n’arrives pas à comprendre, à analyser. Tout te paraît superflu et inutile si bien que tu pourrais tout mettre dans une corbeille, à oublier, à perdre. Tu aimerais peut-être juste un reset de ton programme, mais rien. Ça ne marche pas, il y a des erreurs, comme si un virus s’était bel et bien infiltré dans ton système, empêchant que ton programme ne fonctionne correctement. Tu quittes  l’entrée, tes pas silencieux autant que l’est tout ton être. Même le ronron habituel de ta biomécanique de résonne pas. Tu es silencieux, glacial ; il reste des réminiscences d’une douleur sourde, d’un énervement muet et d’une impulsivité aveugle. Spinel sent que quelque chose ne va pas et tu sens sa tête contre ta cuisse tandis que tu te tiens non loin de Grace, debout.

Tu es perdu dans un flux d’émotions et de pensées toutes aussi négatives les unes que les autres, comme si tu n’étais plus capable de reconnaître le pop-up du l’information essentiellement. Tu lèves les yeux vers Grace lorsqu’elle prononce le diminutif de ton prénom et les informations reviennent. Qu’est-ce que tu aurais fait si elle avait pris cette drogue ? Qu’est-ce qu’il lui serait arrivé ? Qu’est-ce qu’il te serait arrivé ? Comment.. Tu étais perdu. Il te restait tellement de questions, tellement d’interrogations muettes, tellement d’informations superflues que tu n’arrivais plus à canaliser, tu ne pouvais plus qu’espérer que le spam se stopperait à un moment donné mais tu sentais bien que ce n’était pas près d’arrivé. Spinel quitte ta cuisse pour rejoindre son panier sur la terrasse, dont la porte est laissée volontairement ouverte. Tu écoutes ses excuses, incapable de faire un mouvement ni même de prononcer un son. Rien que la possibilité que Brett le découvre te glace le sang. Tu peux être sûr qu’il te mettrait dehors à la minute où cela se saurait, et tu ne peux pas, pas pour Grace. Tu inspires doucement tandis qu’elle répète ton prénom, à nouveau, comme une litanie disparaissant dans les limbes, dans les abysses de la nuit. Tu te déplaces, bras croisés, te posant devant les hautes fenêtres, toisant le quartier de ton regard, espérant y trouver un réconfort. « Comment.. » Tu te racles la gorge nerveusement, ta voix se voulant beaucoup trop rêche qu’elle ne le devrait, avant de reprendre, gardant ton regard fixé sur la ville en dessous. « Comment ce type t’a trouvé ? » Tu demandes, perplexe. Il te faut une réponse et tu sais que seule elle peut te la donner. Tu jettes un œil à ta main, faisant disparaître la peau synthétique pour retrouver le plastique gris de ta véritable nature, te rappelant ô combien tu n’es qu’une machine malgré les pensées, malgré les sensations, malgré les sentiments, malgré tout : tu es une machine créée par l’être humain pour leur servir, pour leur utilité et seulement pour ça. Tu ne dois pas être capable de désobéir. « Tu es intelligente Grace. Pourquoi tu ne t’es pas méfiée ? Tu.. On aurait trouvé ce traitement s’il était si miraculeux que ça, si c’était un essai clinique ou autre. Qu’est-ce qu’il t’a pris ? » Tu es abasourdi par la soirée et tout ce que tu veux, c’est te désactiver pour la nuit, empêcher les informations de venir polluer ton espace, empêcher tous ses spams qui surgissent de nulle part comme des pop-ups interminables.
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Grace Kearsen
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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeDim 22 Juil - 16:50

❝Fuck❞One and Hundred Reasons
Le contact est abrupt, l’ambiance quasi polaire. La distance entre lui et moi me fend le coeur et je me ronge intérieurement face à cette erreur que j’ai commise… Et moi qui n’ose bouger, vive les médicaments, je suis condamnée à rester dans ce sofa en entendant la voix sèche de celui qui me questionne. Mes ongles se mettent alors à gratter nerveusement ma nuque tandis que je cherche les souvenirs de la première rencontre avec le « professeur ». Je me dois de fournir des explications car je le sens perdu face à tout ce qui vient de se dérouler. Une larme glisse sur ma peau, je n’ai pas pu la retenir, mais je n’y porte pas attention.

« C’est homme est venu me voir un soir où je sortais de l’université. J’y vais de temps à autres pour m’entraîner au piano comme tu le sais, et il s’est pointé en disant qu’il avait connaissance de mon cas. On a parlé durant tout le trajet du retour quasiment… Au premier abord j’avais refusé puis il est revenu. La troisième fois, la dernière du coup, j’ai accepté et récupéré le sachet qu’il m’a tendu. »

Ma tentative de déglutir manque d’être un échec vu le haut-le-cœur qui suit, pourtant rien de cela ne me perturbe. Mon cerveau trouve toutes les injures possible à mon sujet afin de mieux dépeindre un portrait bien triste de moi.
Sotte. Idiote. Petite fille à papa. Tout y passe. Vient alors la seconde question d’Isaiah et elle me cloue sur place. Ma langue claque mon palais une vingtaine de fois comme si cela me permettrait de formuler une phrase correcte à mesure que mes épaules s’affaissent face au désespoir. Blanc.C’est à mon tour de me racler la gorge néanmoins rien n’en sort. L’horloge fait tic puis tac tel un tribunal impatient d’annoncer la sentence finale en fonction de ma réponse.

« J-je ne sais pas. Je t’assure avoir refuser lorsqu’il est venu les deux premières fois mais la troisième… je ne sais pas ce qui m’a prit. »

Ma carcasse semble vide de toute volonté : à quoi bon lui expliquer ?
Je hausse les épaules d’un air désinvolte pui me lève; la fuite face à cette situation est tellement tentante que je la saisis en plein vol, je m’apprête à partir en direction de ma chambre le coeur un peu gros.

« De toute façon que j’ai mes raisons ou pas cela ne change rien à cette histoire. J’ai eu tord et cela n’arrivera plus ! Tu n’as plus à t’en soucier… pour le coup c’est moi qui ai fait la bêtise et je suis la seule responsable. Tu n’as rien à te reprocher. »

Je soupire en fermant mes paupières, plantée là au milieu du salon.

«Je dois me faire à cette raison. Je ne verrais plus le monde. Ni ma famille... Et je ne te verrais jamais. C’est comme ça ! » souffais-je.




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Isaiah
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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeDim 22 Juil - 18:59

One Hundred Reasons
Grace Kearsen
Ta diode vire de couleur, à chaque mots prononcés par la jeune femme : tu passes du bleu céruléen, au jaune doré, parfois au rouge cramoisi. Tu n’arrives pas à comprendre et c’est pourtant tout ce que tu demandes. Tu ne comprends pas comment elle est tombée dans le piège. Le fait qu’elle soit aveugle a probablement joué là-dessus mais tu as du mal à comprendre, elle est intelligence, très loin d’être stupide, elle te l’a prouvé à multiples reprises mais… Tu ne comprends pas. Tu ne sais pas si c’est parce que cela dépasse ta logique ou si c’est parce qu’il s’agit d’un cas totalement inhabituel. Tu voudrais juste comprendre et tu as envie de lui hurler dessus, parce qu’elle a été négligente, parce qu’elle aurait pu avoir des séquelles irréversibles, parce qu’elle aurait dû être prudente et réfléchir avec sa tête et qu’elle s’est mise en danger. Mais tu ne le fais pas, tu ne la regardes pas parce que tu sais qu’en la voyant, tu ne tiendrais plus autant tes positions et tu as besoin de ne pas être distrait pour comprendre, pour réfléchir, pour assimiler. « Je ne comprends pas. » C’est la seule chose que tu es capable de dire, ton regard perdu dans sa contemplation du quartier par les vitres de l’appartement. Un véritable fourmillement se créer sous vos pieds, un mélange de nœuds de couleurs et de variantes sombres qui forment un quadrillage presque parfait. C’est New York. Elle ressemble à tellement de villes et est pourtant si différente. Tu en viens à te demander si le mieux ne serait pas de déménager, pour que Grace connaisse autre chose que New York. Los Angeles ? San Francisco ? Tu divagues. C’est quelque chose que tu ne comprends pas non plus, cette facilité que tu as à divaguer lorsqu’un sujet te paraît épineux ou trop compliqué.

Tu finis par te tourner vers elle, restant néanmoins posté près de la fenêtre mais le corps près à bouger au premier ordre donné par la jeune femme. « Je sais que tu veux retrouver la vue. C’est normal mais.. » Tu prends quelques secondes pour choisir méticuleusement tes mots, tu ne veux pas qu’elle se sente offensée par ce que tu pourrais dire, qu’elle soit blessée par tes mots même si tu sais que tu ne seras pas dur. « Je n’arrive pas à comprendre que tu aies cru à ce qu’il te disait. » Tu passes une main négligée dans tes cheveux, les rabattants en arrière pour ne pas qu’ils obstruent ta vue. Grace est au milieu du salon, presque prête à partir en direction de sa chambre et s’y enfermer pour la nuit avant que tu ne la réveilles au petit matin pour ses médicaments. Une routine bien calibrée qui jusqu’ici marche très bien, autant pour toi que pour elle. Cela te permet de garder un semblant de normalité en tant qu’androïde et tu sais que ça permet à Grace d’avoir une santé moins fragile, du moins, c’est ce qu’ont dit les docteurs la dernière fois qu’ils sont venus. « Je suis responsable, Grace. Même si tu dis que non, je le suis. J’aurais dû être présent. Ton père me désactiverait, rien que pour ça. » Et en rajoutant la drogue dans le lot ? Oh là. Tu pouvais être sûr que tu ne finirais pas chez Talos. Il te jetterait probablement dans une décharge en espérant que tu pourrisses là, probablement avec quelques biocomposants de retirés au passage, histoire que tu morfles comme il se doit. Il te retirerait probablement tes yeux, aussi. Tu savais que Brett n’était pas violent, mais pour sa fille, il pouvait très vite le devenir. Il te l’avait fait comprendre quand il t’avait mis à la charge de Grace. « Est-ce que voir ta famille ou me voir moi vaut vraiment le coup que ta santé en pâtisse ? Au-delà de tes yeux, Grace, cette drogue aurait pu mettre tout ton système immunitaire en défaillance !  » A l’instant où les mots sortent, tu les regrettes. Tu as haussé le ton. Chose qu’un androïde ne devrait pas faire. Tout ce que tu as dit, tu n’aurais pas dû. C’est en dehors de ton programme, beaucoup trop en dehors. Ta diode fait des sursauts de couleur, ayant quitté le bleu depuis quelques minutes maintenant. Tu alternes entre le jaune et le rouge tant tes niveaux de stress ont grimpés.

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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 8:44

❝Fuck❞One Hundred Reasons
Il s’emporte pour la première fois et je ne sais pas si je dois rester là à le fixer ou bien partir tout de suite. Cela n’était jamais arrivé et même si les mots qu’il emploie sont bien ceux appartenant à un androïde c’est comme si je voyais davantage de lui. Est-il comme ça parce qu’il a eu peur pour lui ? Ou pour moi ?
La question reste suspendu à mes lèvres alors que j’aperçois les changements vacillants de sa diode. Rouge, Jaune. Jaune, Rouge. Je déglutis un instant en réfléchissant à ses paroles dites avec une certaine colère. Mon corps s’agite, je gigote nerveusement d’un pied sur l’autre en soupirant. Comment diable lui expliquer tout ceci ? Mes petites cellules grises s’agitent mais je ne bouge pas de ma place, trop stressée pour savoir quoi faire. Ma première rangée de dents finit par mordiller mon pouce comme un exutoire facile, pourtant cela ne m’aide pas à prendre une décision sur les mots à employés. Le silence se fait terriblement long, accentuant la pression dès qu’une nouvelle minute défilent.
Un souffle,une pensée et je ne sais si ce que je vais dire est bon ou mauvais.

 « A vrai dire, si je pouvais tous vous voir une dernière fois avant de mourir je pense que ce serait la plus belle mort que je puisse avoir. Ce, ce flou en permanence c’est à en perdre la tête je t’assure… Néanmoins tu as raison. Ca ne valait pas le coup de prendre un tel risque pour si « peu de choses ».

Ne connaissant pas ma position exact, j’avance non loin de la silhouette, au combien trop grande de Isaiah, pour me poster à ses côtés. Il devait sans doute regarder la ville baignant dans le calme d’une nuit d’été.

 « Tu dis ne pas comprendre et au fond je pense que c’est normal. Isa, les humains sont imparfaits, bêtes et parfois leur coeur évince la raison au moment de prendre une décision et c’est ce qui m’est arrivé. »

Je me mordis la lèvre en secouant la tête avec lassitude. Si seulement il pouvait savoir ce que ça faisait tout ça, si seulement…. J’avale ma salive en fixant ce qui semble être une marrée de points multicolores, devinant que c’est la ville et sa vie nocturne qui se trouve au dehors.

« Et je sais que tu es responsable… Tu es celui qui prend le plus soin de moi. Tu es là tous les jours, tu ne faillis jamais, tu ne débordes jamais, les règles sont appliquées à la lettre et…et… c’est parfait comme attitude je t’assure. Tu n’as vraiment rien à te reprocher. »

C’est moi qui suis juste folle. Je serais prête à souhaiter qu’il soit déviant là, tout de suite, alors qu’il accomplit son travail comme personne ne pourrait mieux le faire. Mais voilà, moi je suis là, à m’attacher un peu plus chaque jour et je me sens perdue dans ce questionnement éternel.  J’abaisse le peu de regard qu’il me reste pour fixer le beige du sol.

« … Et je refuse que Papa te désactive. Jamais. Ça n’arrivera jamais. Que tu ais un défaut, ou que tu deviennes déviant comme Heath ça n’arrivera pas, tu m’entends ? Personne ne t’arrachera à cette vie, sinon il leur faudra passer sur ma carcasse avant. »

J’ai parlé avec force, relevant la tête et croisant mes bras sur la poitrine, comme si le courage m’était revenu. La perspective de perdre Isa me fait trembler légèrement, ma voix ayant déraillé un peu sur la fin sans que je ne puisse me contenir. Je masse ma nuque d’un geste nerveux avant de guetter ce que dira mon protecteur au vu de mes propos.
J’ai peur de l’avoir désorienté. Pour les humains il devait déjà le savoir tout ceci mais le reste ? Est-ce effrayant de savoir que je ne le laisserais pas partir si on tente de me l’arracher ? Comment va-t-il le prendre ? Mes ongles sont les premières victimes face à la panique montant en moi tandis que du coin de mon oeil malade j’observe la diode et son eternel balais. Rouge, Jaune. Jaune, Rouge.


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Isaiah
Isaiah
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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 11:19

One Hundred Reasons
Grace Kearsen
Ta déviance est ta pire ennemie en ce moment même. Tu stresses parce que tu outrepasses tes droits en tant qu’androïde. Mais est-ce juste ? Est-ce juste que de rester, d’approuver chaque propos parce que c’est ta propriétaire ? Non. ce n’est pas juste. Ce que tu fais, à contester, est juste, tu le sais au fond de toi, et c’est pour ça que ça te perturbe. Tu as été beaucoup trop habitué à être contrôlé par des lignes de code que lorsque ton code te fait défaut, que lorsque ton programme ne répond plus et que tu es dirigé par une forme de conscience, tu n’y comprends plus. Tu es comme un enfant que l’on a laissé seul dans un espace rempli d’inconnu, sans savoir lire ni écrire, sans savoir parler ni marcher. Tout te paraît en même temps très familier et pourtant si singulier. Ton esprit divague et tu te perds dans la contemplation de toutes les idées qui travaillent comme une usine, un seul même corps fabriquant tous les objets de ta fascinante déviance. Grace n’arrange que peu ta peine et ton incompréhension mais tu ne peux lui en vouloir, bien sûr que non. Tu dois te faire violence de hurler, de crier ta rage, ta frustration, ta confusion, tout. « Ce n’est pas ‘’peu de choses’’ comme tu le dis mais.. Tu aurais dû m’en parler. Au moins ça. » Là encore, ta diode joue des couleurs quand tu te rends compte, quelques micro-secondes après que tu outrepasses tes droits. Tu n’arrives pas à te faire que tu peux parler sans compter sur ton code, sur ton programme et à chaque fois, un pique de stress monte, faisant s’alerter tes programmes de survie. Tu sais qu’il en faudra encore plus pour que tu arrives au pic te faisant te désactiver ou t’autodétruire, mais cette perspective te glace le sang et suffit à ce que tes processeurs refroidissent et que tu te calmes un minimum. Tu n’imagines même pas la réaction de Grace si ta jauge de stress te conduisait à te désactiver et ce, devant elle. Il n’y aurait plus rien à faire, tout serait perdu. Même Talos ne pourrait pas faire grand-chose pour toi. Aux mots suivant de Grace, tu poses ton regard sur elle, sourcils froncés et tu es presque heureux qu’elle ne puisse te voir, qu’elle ne puisse reconnaître les traits tirés de ton visage et toutes les imperfections que Richard voulaient tant. Tes iris ambrés sont posées sur elle, analysant son comportement, remarquant la nervosité plus que naissante. « C’est effectivement quelque chose que je ne peux comprendre. Je suis une machine. » Tes yeux s’ouvrent un peu plus tandis que ta « conscience » hurle que ce que tu dis est faux. Non pas que tu n’es pas une machine. Mais tu arrives à comprendre, tu peux le comprendre maintenant, avec ta déviance, mais tu refuses de te laisser avoir par elle. Tu refuses d’ouvrir la boîte de pandore complètement. Elle est déjà ouverte à tes côtés, mais tu n’arrives pas à lâcher prise, comme si ce masque que tu te mettais était la dernière barrière à ta lucidité robotique. Mais tu ne sais pas que la déviance sera aussi ta porte d’ouverture, pas juste une porte de sortie. Tu sortiras de l’ombre de tes créateurs vers celui de l’être humain à part entière. Mais tu ne peux t’empêcher d’être terrifié.

Terrifié à l’idée de mourir. Terrifié à l’idée de perdre Grace. Terrifié à l’idée que tout se fragilise et disparaisse comme un songe de minuit. « Et pourtant, je n’étais pas là quand ce type t’a approché. » Tu souffles, presque un murmure fendant la nuit et le silence presque omniprésent à l’exception de vos quelques mots. Elle est proche de toi et tu en profites pour examiner ses traits, observer ce visage dont la vue a été enlevée mais que toi, tu peux observer à loisir. Car la machine peut voir, la machine est réparable, même cassée. La machine n’est plus aussi fragile que l’être humain, la machine est supérieure à l’être humain tout en demeurant un esclave de leurs moindres désirs. Tu fermes tes yeux à ces pensées. Non, tu ne te considères pas comme un esclave. Tu es bien traité, traité en égal, presque comme un être humain, tu ne peux pas laisser ses pensées se poser là. Lorsqu’elle parle de déviance, tu tiques, ton corps ayant un sursaut vers l’arrière tandis que ton regard se pose à nouveau sur la fenêtre. Ta diode repart dans un mirage de couleurs, vacillant entre le rouge et le jaune comme une litanie muette démontrant non seulement que tu as disparu dans la déviance mais que tu es perdu au milieu de tout ça. « Comment peux-tu être aussi sûre de cela ? Même mes programmes ne peuvent anticiper une déviance. » La preuve, je le suis, tu rajoutes, dans ton fort intérieur. Ton regard se repose sur elle, presque tendre, touché par ses mots tandis que ta main se pose sur son épaule. Tu ne sais pas ce que tu essayes de faire, tu ne sais pas ce que tu peux faire. Lui avouer que tu es déviant ? Ouvrir la boîte de pandore ? Les réminiscences de programme hurlent que non. Ta paranoïa, ton inquiétude hurlant que non aussi, hurlent que beaucoup d’androïdes se font avoir comme ça. « Quant à ton père.. Tu n’auras probablement pas le choix. S’il y a le moindre problème avec moi, je serai démantelé. Tu sais aussi bien que moi qu’il ne porte pas les androïdes dans son cœur. » Et encore moins toi. Richard te considérait parfois plus que lui. C’était gênant pour lui. Toi ? Tu ne le remarquas qu’après sa mort, que lorsque la boîte fut entrouverte.

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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 13:10

❝Fuck❞One Hundred Reasons
Sa main qui se pose sur mon épaule et ses mots qui résonnent dans tout mon corps me laisse rêveuse. Ma paume se dépose sur ses doigts puissants tandis que je me tourne un peu dans sa direction. Je presse sa peau un instant, je la caresse nerveusement avant de sourire.

« Oh mais je ne suis sûre de rien tu sais… Mais qu’importe si tu le deviens. Desfois je me dis que je préfèrerais que tu sois libre, que tu aprennes davantage, c’est ce qu’aurait voulu grand-père aussi tu sais…. »

Je marque une pause en caressant mes lèvres avec ma langue pour mieux les mordre par la suite. Ne pas avoir le choix face à papa ? Faux.

«  Et ne me sous-estime pas. Grand-père m’a cédé une bonne partie de ses parts de l’entreprise à sa mort. Si on menace de t’enlever d’ici je les revendrai au plus offrant et on partirait. ...Mes parents m’etouffent, m’enferment et m’infantilisent mais je sais encore me débrouiller ! Et puis je ne veux pas d’une telle famille; j’ai 21 ans bon sang ! Avec toi au moins je peux vivre ! Et tu pourrais decouvrir tellement de choses…. »

Je m’ecarte un peu d’Isaiah pour suivre la baie vitrée dans toute sa longueur. Mes pas sont lents, presque minutés, je sais où je vais, ce n’est pas comme si l’appartement ne m’était pas familier. Je m’arrête finalement là ou la clarté de la nuit se termine pour caresser le verre d’un air presque absent. J’ai envie de me confier et je me libère finalement en parlant.

« Sans toi je serais morte, d’ennuie, de tristesse et de solitude. Qu’importe ce que tu deviennes ! Qu’importe que tu penses, que tu vives comme tu le devrais ! Tu le mérites Isa. Et je te promets de te protéger autant que je le pourrais. Mes parents ne sont qu’un obstacle parmis tant d’autres et je n’en ai cure. »

Je venais tout juste de déposer mon pied tout près de lui. L’aller et retour avait été rapide et je voulais qu’il entende toute la détermination que mes paroles contenaient; oui, j’étais prête à faire ça pour lui. J’étais même convaincue que c’etait le meilleur choix à faire.
Un nouveau sourire. Un signe d’espoir, de bienveillance, comme j’en adressais à tout ceux qui en étaient digne à mon sens.
Je ne lui avais jamais parler de cette reconnaissance mais désormais il le fallait. Je n’aimais pas le clivage entre humain et androïde, j’espere qu’il peut l’entendre désormais. Je ris un peu avant de secouer la tête. Dieu que j’étais borné !

« Et tu me connais ! J’ai la tête dur ! »

Ce trait d’humour égaye la fin de la conversation même si je sais pertinemment que le sérieux reviendra bien vite.

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Isaiah
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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 13:38

One Hundred Reasons
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Tu fermes les yeux, profitant de la douceur de la main de la demoiselle contre la tienne. Une chaleur s’en émane, quelque chose là encore typiquement humain. Ton corps est chaud, mais c’est essentiellement à cause des processeurs qui tournent et qu’à un refroidisseur qui fait que tu n’atteins pas des chaleurs beaucoup plus impressionnante. Après tout, tu es juste un super-ordinateur, une machine avec une banque de données dont la grandeur est illimitée. Tu dévies ton regard sur la baie vitrée, sur l’agitation nocturne de la ville, à peine discernable d’ici, les coloris se multipliant en permanence depuis les écrans géants diffusant publicités et autres spots d’informations. C’est une ville changeante, New York. Elle te fait parfois penser à Tokyo, où tu es allé plusieurs fois en compagnie de Richard. Une ville qu’il appréciait tout particulièrement avec Osaka et Kyoto. « Richard voulait la liberté des androïdes. Qu’ils soient considérés comme des êtres vivants. Mais Richard oubliait souvent que nous sommes des machines. Nous parlons comme les humains, nous avons vos traits, vos voix, votre histoire et pourtant, nous sommes fait de plastique, de processeurs et de biocomposants. Notre peau n’est que synthétique, elle n’est pas.. Réelle. Nous sommes des machines, créées par les humains pour servir les humains. » Pour appuyer tes propos, quand bien même Grace ne le voit pas, tu fais disparaître la peau de la main qu’elle touche. Tu ne sais pas si elle sentira la différence entre la douceur d’une peau humaine et la rigidité du plastique froid qui recouvre ton corps entier. Tu penches ta tête sur le côté aux mots de la jeune femme. Partir ? Ce ne serait une idée. Tu sais que Richard a laissé deux demeures à Brett pour toi, puisque les droits de propriété pour Androïdes ne sont toujours pas d’actualité ; une à San Francisco et une à Tokyo. Mais tu sais aussi que tu n’y toucheras jamais. Brett était en travail avec son frère pour que ses demeures reviennent à la famille, soit à lui-même soit à Grace. « Richard était contre la pression que ta famille met sur toi, notamment ton père. Mais maintenant qu’il n’est plus là… Quand bien même tu réussirais à vendre les actions, tu sais que ton père est têtu. Je ne te sous-estime pas. Je te fais juste part d’informations factuelles. » Après tout, tu savais pour ses actions, mais tu savais aussi que le testament de Richard était encore entre les mains d’avocats de la famille et ceux de Richard, parce qu’il y avait énormément de choses que Stephen et Brett voulaient remodifier à leur sauce dedans.

Tu la regardes suivre la baie vitrée, chaque pas millimétré et tu peux compter au millième de second près à quand son pied touchera le sol tant il est précis et régulier. Tu ne bouges pas, te contente juste de faire réapparaître la peau synthétique sur ta main alors que les mots de Grace résonnent dans l’appartement. Tu ne sais pas quoi en faire. Lui dire ? Que tu es déviant ? Tu souris jaune à cette pensée. C’est une mauvaise idée, cela ne ferait que renforcer la possible inquiétude qu’elle aurait pour toi, par rapport à son père, même si elle était persuadée qu’elle pourrait dissuader Brett de t’envoyer dans une décharge. Tu étais touché par la détermination qu’elle possédait, quand bien même elle était malade, quand bien même le monde s’écroulait autour d’elle avec des touches de couleur à peine distinguable. Tu admirais ça chez elle. Tu laisses un sourire se poser sur tes lèvres aux derniers mots de la jeune femme tandis que tu tends ta main pour replacer une mèche sauvage derrière son oreille, laissant ta main retombée contre son épaule, avec une douceur qui t’est presque étrangère. « Tu as la tête dure, c’est vrai. Et lorsque tu as une idée, tu ne l’as pas ailleurs. » Tu souffles, avec une teinte d’humour dans ta voix tandis que tu t’éloignes doucement d’elle pour rejoindre la cuisine, à quelques pas d’ici. « Cette conversation est basée sur des ‘’si’’ et des possibilités qui sont encore incalculables. » Faux. Faux. Faux. Faux. Une litanie que tu subis en permanence, ta voix tremblante montrant à quel point tes mensonges deviennent flagrants. Tu poses tes mains près du sac où la glace est encore, heureux d’avoir opté pour un sac congelant plutôt qu’un sac classique, sinon tu pouvais dire adieu au contenu du sac. « Je ne suis pas déviant, après tout. » Tu sens ta voix qui se casse sur les derniers mots, la part androïde de ta voix faisant fi de ta voix humaine pour lui donner un aspect robotique, dévoilant le peu de qualité dans tes mensonges. Seulement, tu l’avais soufflé, tu n’avais pas parlé sur le même ton que d’habitude et tu priais pour que Grace ne s’en aperçoive pas. Tu priais pour qu’elle ne dise rien, pour que tu n’aies pas à paniquer d’expliquer depuis combien de temps cette déviance pourrissait ton crâne. Tu chassas les idées qui fourmillaient dans ton crâne, récupérant la glace pour la ranger avant qu’il ne soit trop tard. Il ne fallait pas qu’il soit trop tard.

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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 15:46

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La caresse de sa main non loin de mon oreille renforce mon sourire dont l’éclat semble perdurer malgré le temps. Je ferme les paupières en remplissant mes poumons d’un air « pure », puis ris de sentir que lui aussi peut plaisanter vu la situation. Je relève mon observation vers la lumière de la diode et me doigts l’effleurent presque, je n’ose le toucher, je n’ose aller plus loin. Mon geste reste suspendu dans l’air, comme arrêter dans le temps avant que je ne me ravise en avalant ma salive d’un air profondément gêné. Sentiments et raison me rongent pendant cette bulle intemporelle.
Puis, tout à coup, Isaiah s’éloigne et disparaît dans la cuisine. Je reste un instant sur place quelque peu inquiète pour mieux le rejoindre en trottinant. Sa réplique sonne alors atrocement faux à mes oreilles. Je me paralyse tandis qu’il farfouille dans je ne sais quel sac ; peut-être la glace que je lui avais réclamé ? Le dessert s’évapore aussitôt de mon esprit lorsque je me focalise sur la façon qu’il a eu de parler un peu plus tôt. Je plisse les yeux en me postant dans son dos.
Je le connais Isa, j’ai appris à vivre avec lui, à comprendre son fonctionnement et ses attitudes, je pense savoir plus que quiconque que pour mentir il n’y parvient jamais. Mon cœur s’emballe, je m’accroche à l’espoir que c’est vrai ! Qu’il n’arrive pas à mentir ! Avec une force extrêmement rare dans mon petit corps, je le force à me faire face et tatonne pour poster mes mains sur chacune de ses joues. Mes yeux clignent rapidement, je le fixe, j’arpente sa « peau » de mes phalanges tremblantes.

« Isaiah ! Qu’est-ce-que tu viens de dire ?! »


Mon palpitant tambourine dans ma poitrine comme si j’allais mourir sur place. Je me demande toujours si je n’ai pas rêvé, espérant que la réponse que je désirais tant viendrais de sa bouche. Toujours accrochée à lui, je ne bouge pas, mes mains quittent son visage émacié pour descendre sur son cou, mes yeux le cherchent toujours comme si je ne pouvais me séparer de sa personne.

« Isa, réponds-moi. Tu peux tout me dire ! Je te promets que cela ne changera rien ! Absolument rien entre nous, on ne dira rien aux autres. »

Intérieurement c’est le plus dur combat que j’ai mené, je suis partagée entre l’envie d’accueillir pleinement mes émotions ou bien de le rejeter et de me condamner à garder cet androïde programmé à mes côtés. Le pour et le contre s’affrontent, je manque presque de m’écrouler car tout cela me tourner la tête. Mes jambes se dérobent mais je garde mon équilibre en partie par la force du corps robotique d’Isa. Il a beau me retenir, je glisse progressivement jusqu’au sol, mon corps capitule plus vite que mon esprit visiblement. Mes mains toujours enroulées autour des biceps saillants d’Isa, je parle tel un murmure soufflé par une douce brise d’été.

« Dis le moi… Je l’ai entendu dans ta voix. Je sens quand tu me mens. Dis le moi, par pitié. Je sais que tu es piètre menteur, cela m’a toujours plu chez toi que tu ne saches pas me cacher les choses, alors ne te joue pas de moi. Isaiah, je ne suis pas n’importe qui. Personne ne te fera rien, je ne parlerais jamais, je me ferais même muette si je le pouvais. »

Je le sens hésitant et perturbé, sa diode vacille sans cesse en dépit de mes propos plus rassurants les un que les autres. Comprendre le dilemme qui l'anime est au-delà de mes moyens, cependant j'essaie de saisir ce qui peut l'empêcher de me parler : mon père ? La peur d'être détruit ? La peur de devoir quitter ce que lui a confié Richard ? La perte de Spinel ?
Un long soupire marque une pause dans la spirale infernale de ma réflexion et je colle mon front moite au torse qui me recueille. Je respire fort, j’ai besoin de retrouver mon souffle et mon lit mais je m’y refuse, l’envie de savoir me tiraille au point de ne pas pouvoir dormir cette nuit.



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Je me suis manifesté : 24 fois sur mes : 10. ans de vie. J'exerce la fonction de : Assistant de vie, avec des compétences médicales et de close-combat et je préfère : les hommes et les femmes et je dois ma tête à : schizophrenic.

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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeLun 23 Juil - 22:35

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Tu savais, au moment même où ta voix humaine s’était brisée pour se muer dans une voix robotique que tu étais perdu, tu avais perdu tout espoir que le mensonge que tu te faisais croire résiste. Tu le sentais, au fond de toi, que tu avais beau espérer que Grace ne l’ai pas entendu, elle l’avait entendu ; elle était peut-être aveugle, mais elle n’était pas sourde, ô ça non. Tu venais de briser la dernière chaîne de commande de ta programmation simple, ta déviance était complète, la boîte de pandore à jamais ouverte. Tu te détruisais à petit feu de tes mensonges, cette complainte à pleine plus sonore que des murmures. Tu refusais de la regarder tandis que les mains de Grace parcouraient tes joues puis ton cou, comme en recherche de la vérité sur ta peau. Cette peau si synthétique et pourtant si propre à l’humain, vicié par les imperfections que voulaient Richard. Une cicatrice au-dessus du sourcil, une dernière marque physique que t’avais laissé Richard en plus de ton tatouage ; quelque chose que tu pouvais si aisément dissimuler mais que tu avais préféré garder. Lorsque le corps de Grace glissa, tu la rattrapas, ta force androïde te permettant de lui éviter une chute frappante avec le sol glacial de l’appartement. Tu te retrouvas un genou à terre, tes mains autour de son corps si frêle que tu retenais le plus possible. Tu étais tiraillé. La vérité semblait si prometteuse avec ses paroles, mais en même temps, tu ne pouvais pas prendre le risque d’impliquer Grace dans quelque chose qui pourrait autant te nuire à toi qu’à elle. Tu t’étais toujours refusé et interdit de l’impliquer dans quoi que ce soit qui pourrait lui faire du mal et même si elle semblait « heureuse » à l’idée que tu sois déviant, elle ne s’imaginait pas tout ce que cela impliquait. Elle ne savait pas pour les ondes que tu recevais, à propos d’Icarus, elle ne savait pas le combat dans lequel tu étais plongé, celui de rejoindre ou non ce groupe qui t’intriguait tant. Elle n’était pas impliquée dans la lutte infernale, dans la spirale sans fin que tu menais contre des sentiments naissants et parasitaires de ton esprit.

Richard t’avait appris l’amour, l’amour paternel, platonique, pur et simple. Il ne t’avait pas appris ce que c’était que d’aimer quelqu’un autrement et tu ne pouvais impliquer Grace dans quelque chose que tu jugeais non pur, pas malsain, mais.. Loin de sa bulle dorée d’innocence dans laquelle tu voulais la conserver. Tu n’étais peut-être pas mieux que ces parents, finalement, à vouloir la protéger à tout prix de ce que pouvait offrir de pire le monde. Tu n’étais peut-être pas mieux à mentir pour la protéger, pour faire en sorte qu’elle ne se sente pas coupable, pour qu’elle n’ait pas peur. Non, tu n’étais pas mieux. Vraiment pas. Lorsque son front repose contre ton torse, tu glisses une main dans ses cheveux, la tenant doucement, pendant quelques secondes, quelques minutes, attendant qu’elle se calme. Tu la berçais presque, espérant que son souffle redevienne normal. « Est-ce vraiment si important, Grace, que je le dise ? » Tu as un petit rire tandis que tu poses ton menton contre le haut de sa tête, ton regard scannant la pièce, remarquant Spinel qui se lève mais qui, à ton regard, dévie vers la terrasse encore ouverte. « Que je sois déviant ou non, est-ce que c’est vraiment important ? » Tu répètes. Tu sais pas si tu essayes de te convaincre toi ou si tu essayes de convaincre Grace. Tu ne sais pas si elle verra la vérité à travers des passes, à travers des demi-mots, à travers tout ce masque que tu appliques comme un espoir que cela disparaisse soudainement. Tu finis par détacher ton visage de celui de Grace, attrapant de ton bras les jambes de la demoiselle, ton autre bas passant dans son dos tandis que tu te lèves. Il est temps qu’elle dorme. Il est temps que cette soirée se termine. Tu sens que ton propre crâne est sur le point d’exploser à force d’informations, et tu sens qu’elle a besoin de dormir, qu'elle a besoin que son corps respire pour de bon. « Et si on allait te coucher, hein ? Il commence à se faire tard, et tu as cours demain. Il serait mauvais que tu aies une courte nuit de sommeil. »


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Message(#) Sujet: Re: One Hundred Reasons [ft. Isaiah] One Hundred Reasons [ft. Isaiah] Icon_minitimeMar 24 Juil - 12:18

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La question tourne en boucle dans ma tête alors que je perçois bien qu’il ne me parle qu’à moitié. Il me questionne une deuxième fois avant d’éluder la question. Si seulement j’avais le courage de lui dire à quel point cela était important en effet.. ; Pourtant, je reste muette, collée contre lui comme à une bouée de sauvetage. Alors qu’il commence à m’attraper bras et dos tout en me parlant de mes cours, de ma petite vie misérable, j’explose. Je le repousse de toutes mes force pour m’éloigner de lui. Me lever est une plaie mais j’y parviens en retenant des larmes de rages et de colère, je suis si fatigué de ce train-train éternel, de cette protection permanente ! Qui plus est, pas lui ? Pitié… Pas lui ! C’est la dernière chose que j’ai et voilà qu’il agit comme toute ma famille ? Je persifle avec tristesse.

« En réalité, t’es comme tout le monde ici. Tu veux que j’aille me coucher bien docilement, que j’oublie tout et que je reste dans cette foutu prison jusqu’à mourir ?! »

Mes bras se tiennent tant bien que mal au plan de travail et dès qu’il avance dans ma direction je recule en respirant douloureusement. Des larmes salées dévalent mes joues vitesse grand v a mesure que la colère, la déception et l’impression de le perdre m’achève. J’ai le cœur crevé sans raison et je me retrouve là, pantelante, morose.

« C’est ça que tu veux Isa ? Tu veux me protéger hein ? Tu veux que je reste une petite fille pourri gâtée toute ma vie ?... Mais je vais devenir dingue si toi tu t’y mets. Je vais devenir dingue. »

Je parviens à passer une main dans mes cheveux par je ne sais quel effort puis lui tourne le dos pour m’avancer d’un pas incertain en direction de ma chambre. Mes pleurs se font discrets mais dieu que cela me trempe, je sens les gouttes perlées contre ma peau, elles viennent tâchées mon tee-shirt de temps à autres. Je peste entre mes lèvres avant de songer à tout ce qui peut changer maintenant. Je suis terrifiée par la situation désormais, mortifiée par tout ceci. Moi qui espérait que cela soit une joie était une belle erreur et je le réalise brutalement. Tandis que mes pieds traînent toujours sur le sol glacé lentement, je secoue la tête.

« Je… Je suis adulte non ? Je ne suis plus une enfant, n’est-ce pas ? J’ai envie de vivre bordel. J’ai envie de savoir ce que ça fait d’aimer quelqu’un, de sortir, de boire, de m’amuser un peu plus qu’en jouant du piano toute la journée, de baiser même. Alors ne me materne pas. Je t’interdis de me dire à nouveau que je dois aller dormir ce soir ! Je t’interdis d’agir comme mon père Isa ! Tu n’es pas lui et tu vaux tellement mieux que ça… Le pire c’est que tu fasse ça pour éviter ce dont nous parlions. Mais t’as raison, ta déviance n’a aucune importance. Pourquoi en aurait-elle ? » finis-je sèchement.

Les mots amers que je viens de prononcer me bruleraient presque la gorge. Si il désire que je ne porte nulle attention à ce qu’il devient, je le ferais, tout en gardant en mémoire que j’aurais pu lui apprendre certaine choses. Cela me fait déjà souffrir.
A mi-parcours, je manque de flancher mais prend appuie contre un mur voisin avant de fermer les yeux dans un soupire. Ma tête frappe plusieurs fois la peinture blanche travaillé sans pour autant se fracasser contre elle.

Reveille-toi, me dis-je, c’est un cauchemar ! Tu dois te réveiller.

Mais la douleur me rappelle à la réalité. Mes phalanges massent alors mon pauvre front meurtri en dépit que mes pieds continuent leur chemin. J’inspire puis expire en m’avançant jusqu’à ma chambre, l’âme lourde.

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